mercredi 29 juillet 2009

Ruptures Hors-Série - Printemps 2009

En mai 2009, à l'occasion du Salon du livre anarchiste, la toute nouvelle Union communiste libertaire (UCL) a sorti un numéro hors-série de la revue Ruptures. Ce numéro est dorénavant intégralement en ligne!

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En guise d'introduction!

Comme vous le savez sans doute, les collectifs membres de la NEFAC au Québec ont amorcé un processus de refondation, visant à créer une nouvelle organisation communiste libertaire. Cette démarche, amorcée il y a un an, a porté fruit: au mois de novembre 2008, plus de 50 personnes provenant de sept villes différentes ont participé au congrès de fondation de l'Union communiste libertaire (UCL).

Les personnes présentes ont adopté une nouvelle constitution et des buts et principes. Ces documents réitèrent notre filiation au courant communiste dans l'anarchisme et aux principes organisationnels plateformistes. La constitution de l'UCL affirme également de manière prépondérante que le privé est politique et l'importance d'une éthique libertaire dans nos activités quotidiennes.

Toutefois, au-delà de l'adoption formelle de documents de base, le congrès a été précédé d'un intense travail de réflexion qui s'est notamment matérialisé dans un cahier de textes relativement élaboré. Les thèmes abordés vont d'un retour critique sur notre histoire commune à certaines questions plus pointues concernant la praxis d'une organisation révolutionnaire.

Lors du premier conseil fédéral de l'UCL, les délégué-e-s ont décidé de publier certains de ces documents de réflexion. Nous espérons que ces contributions permettront de mieux comprendre notre démarche. Après deux années de mise en veilleuse, Ruptures renaît donc de ses cendres pour vous les présenter. L'avenir nous dira si ce n'était que temporaire ou si la revue continuera d'être publiée sur une base régulière. En attendant,bonne lecture!

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Au sommaire de ce numéro
* Réflexion sur la Plate-forme
http://www.anarkismo.net/article/13899

* Du club politique à l’organisation de masse
http://www.anarkismo.net/article/13865

* Pour un courant libertaire de masse - Quatre réflexions en marge d’une refondation
http://www.anarkismo.net/article/13829

* Féminisme et luttes de classes - Enjeux des théories de l’identité
http://www.anarkismo.net/article/13809

* La NEFAC à Québec (2001-2008) - Bilan d’une implication http://www.anarkismo.net/article/13796

samedi 25 juillet 2009

Mise à jour des luttes syndicales

Ces temps-ci, à travers le Québec, les syndicats semblent reprendre du poil de la bête. Cela nous donne de belles luttes. Voici quelques actualités concernant ces luttes :

Via Rail Canada

Les cheminots de Via Rail de tout le Canada ont décidé débuter une grève vendredi dernier à midi. Cette grève fait suite à près de deux ans de négociations durant lesquelles la partie patronale n'a rien voulu céder. À la place de continuer à négocier avec le syndicat, Via Rail a décidé de mettre à pied quelques 2 000 employé-e-s qui n'étaient pas en grève et d'arrêter le service ferroviaire partout au pays. Les cheminots s'attendent à une grève longue vis-à-vis d'un employeur sans grand scrupule.

Bien entendu, dans les grands médias ont met toujours la faute sur les employé-e-s qui ont déclenché la grève et non sur l'employeur qui refuse de négocier pour tous les désagréments que ce conflit amène aux clients de la société d'État.

Le conflit en est actuellement à sa 2e journée.

Source 1, Source 2, Source 3, Source 4, Source 5

Journal de Montréal

Les lock-outé-e-s du Journal de Montréal ont décidé d'aller manifester dans leur (ancienne) salle de rédaction le 22 juillet dernier. Les manifestants et les manifestantes sont donc entré-e-s bruyamment, mais pacifiquement à l'intérieur du bâtiment du Journal où une poignée de scabs cadre préparaient la prochaine sortie du quotidien. Les agents de sécurité engagés par la filiale de Quebecor pour protéger la bâtisse ont pu s'en donner à coeur joie en brutalisant quelques grèvistes au passage.

Le problème est que Quebecor avait auparavant obtenu (facilement, on s'en doute bien) une injonction de la Cour supérieur qui interdisait aux lock-outé-e-s de se trouver sur le terrain du tabloïde. Cela a permit aux patrons de poursuivre huit syndiqué-e-s pour outrage au tribunal. Le plus drôle dans cette histoire c'est que la partie patronale appui son geste en disant qu'elle n'avait pas le choix de posé ce geste, car celon un communiqué du Journal : "Dans une société démocratique dont un des fondements est le respect des lois, la direction du Journal n'a eu d'autre choix que d'entreprendre les recours appropriés." On met des centaines de travailleurs à la rue, on produit un journal de faible qualité servant au contrôle de la population et les intérêts de la grande industrie et après on se pose en défenseur de la démocratie. Quel culot!

Le conflit en est actuellement à sa 182e journée.

Source 1, Source 2

Starbucks

Un premier Café Starbuck's se syndique au Québec alors que les employé-e-s de la succursale St-Germain-des-Prés à Québec s'associe à l'Industrial Workers of the World (IWW - voir ici). On peut voir cette nouvelle comme étant de bonne augure étant donné que l'IWW est un syndicat de combat et que Starbuck's et ce genre de compagnies ne sont pas réputés pour leur offre de bonnes conditions de travail. Si cette syndicalisation en amène d'autres au Québec, ce sera assurément une victoire.

Source 1, Source 2

À noter aussi que des luttes ont lieu aussi en Ontario, entre autres dans les mines de la compagnie Vale Inco, à Sudbury.

vendredi 10 juillet 2009

400 mises à pied à Trois-Rivières


La papetière Kruger mettra à pied 400 employé-e-s à compter du 30 octobre prochain. Encore une fois, on se rend compte qu'on coupe toujours dans les employé-e-s et jamais dans les profits des grands patrons et des actionnaires.

On vit dans un bien drôle de système où l'on peut jouer au yoyo avec le gagne-pain de centaines de personnes comme bon nous semble. Voilà comment une grande entreprise traite ses employé-e-s : peu importe le nombre d'années passées à la servir, elle se débarasse de ses salarié-e-s dès que les bénéfices risquent de diminuer.

Source

samedi 4 juillet 2009

L'Italie se fascise...


Silvio Berlusconi, le crétin qui dirige l'Italie (voir ici) vient de faire adopter une nouvelle loi restreignant énormément l'immigration. En effet, cette loi rend l'immigration clandestine illégale et la punie d'une amende d'entre 5 000 et 10 000 euros, en plus d'une expulsion immédiate. De plus, la nouvelle législation rendra obligatoire la présentation d'un permis de séjour ou d'un passeport pour déclarer la naissance d'un enfant. Les immigrants illégaux et les immigrantes illégales pourront également séjourner jusqu'à 6 mois dans les centres de rétention (sortes de prisons de l'immigration).

Cette loi est même dénoncée par le Vatican (!), preuve de sa radicalité! Beaucoup y voient, à juste titre, un retour aux lois raciales de l'époque de Mussolini.

Berlusconi et son gouvernement légalise aussi les "rondes de citoyens" : des "citoyens" pourront ainsi se porter volontaire afin de "signaler aux forces de l'ordre les événements qui peuvent mettre à mal la sécurité urbaine ou provoquer des troubles à l'ordre public." Les "rondes de citoyens" existent depuis la fin des années 90, sans nécessairement avoir de statut légal, on les appelle les chemises vertes. Petit détail comme ça, tous les membres des chemises vertes font parti de la Ligue du Nord, un parti d'extrème-droite allié du gouvernement de Berlusconi. Pour beaucoup de citoyens et de citoyennes, le rapport est facile à faire entre les chemises vertes et les chemises noires fascistes et on craint que leurs actions visent les minorités ethniques...

D'ailleurs, toute cette nouvelle législation est vue comme une concession de Berlusconi à la Ligue du Nord pour sa coopération au pouvoir.

Source 1
Source 2

jeudi 2 juillet 2009

Grève le 7 juillet à la Résidence 600 Bousquet?

Encore une fois, des travailleuses et des travailleurs font rire d'elles et d'eux par leur employeur. Au moins, celles et ceux de la Résidence 600 Bousquet ont décidé de se lever et de ne pas se laisser faire! Voici l'article de l'Express à ce sujet :

Le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ), annonce que la grève sera déclenchée à partir du 7 juillet à Résidence 600 Bousquet de Drummondville.

«Compte tenu que l’employeur a annulé les deux dernières séances de négociation pour des raisons aussi futiles que farfelues, nous sommes forcés de constater que le renouvellement de la convention collective de la quarantaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence n’est pas une priorité pour lui. Nous avons clairement indiqué nos attentes, et nous n’avons pas obtenu de réponse satisfaisante de sa part. Nous nous voyons ainsi dans l’obligation d’intensifier nos moyens de pression, et recourir à la grève, comme le prévoit le mandat que nos membres nous ont confié le 28 mai dernier», a déclaré Jean-Pierre Ouellet, vice-président au service aux membres du SQEES-298 (FTQ).

Le Syndicat tient néanmoins à préciser qu’il compte respecter les services essentiels, tels que convenus dans une entente intervenue entre les parties le 29 juin.

«Il n’est pas question pour nous de prendre les résidants en otage et de mettre leur sécurité et leur bien-être en péril», a ajouté le vice-président.

Décision crève-coeur

Dans une lettre adressée aux résidants et à leur famille, le personnel assure que ce n’est pas de gaieté de cœur qu'il en vient à poser ce geste.

«Nous n’avons pas l’intention d’abandonner des personnes âgées qui ont besoin de nos soins. Nous sommes des personnes de cœur, nous apprécions le contact avec les aînés et nous sommes fières de nous dévouer à leur bien-être», a-t-il exprimé.

Malheureusement, les employés se disent forcés de constater que les conditions de travail offertes par l'employeur sont loin de reconnaître leur engagement dans son entreprise.

À l’heure actuelle, le salaire horaire d’une personne préposée aux bénéficiaires à la Résidence 600 Bousquet varie entre 9,00 $ et 9,68 $, c’est-à-dire le salaire minimum. Pour une travailleuse à temps partiel, cela signifie vivre sous le seuil de la pauvreté.

Si rien de bouge, la grève est donc imminente. «Nous rappelons que notre but ultime, ce n’est pas de faire la grève, c’est de signer une convention collective. Nous sommes ouverts à la discussion, reste à voir si l’employeur saisira cette occasion», a conclu M. Ouellet.

Le SQEES-298 (FTQ) représente plus de 20 000 membres partout au Québec, dont la majorité dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec quelque 500 000 membres.

Source