mercredi 28 janvier 2009

Ce qui arrive lorsqu'on laisse le marché s'occuper de l'environnement...

Quand l'environnementalisme était à la mode (avant la crise économique), on voyait des entreprises nous montrer un côté vert, des épiceries vendre des sacs réutilisables, on a même vu RioTinto Alcan nous dire qu'elle était une entreprise respectueuse de l'environnement!

Or, la réalité nous a vite rattrapé avec la crise économique. Bien qu'on s'était déjà aperçu de l'absurdité de la publicité des grosses entreprises. Nous en avons appris d'autres belles! En effet, à Drummondville, c'est une entreprise privée qui gère la collecte des déchets recyclables! C'est payant de faire du recyclage quand on revend ce qu'on collecte gratuitement. Ça l'est moins en période de crise économique.

Ainsi, à Drummondville seulement, la compagnie Récuperaction, doit maintenant entreposer 25 tonnes (!) de sacs de plastique par mois puisque les marchés se referment! Auparavant, on envoyait nos vieux sacs en Asie (voilà qui est environnementaliste ...), maintenant on les entrepose, il n'y a pas beaucoup d'acheteurs au Québec. Que ferons-nous lorsque le coût d'entreposage sera devenu trop élevé pour Récuperaction? Je vous laisse deviner! Vive le marché!

Mais c'est normal! "Le marché des sacs de plastique a toujours été fragile" nous dit le directeur général du centre de tri local...

La morale de cette histoire, si nous voulons détruire notre planète continuons dans la voie du capitalisme et la main invisible du marché s'occupera de trouver des acheteurs pour nos vieux sacs de plastique!


lundi 26 janvier 2009

Silvio Berlusconi, toujours aussi con...

Connaissez-vous Silvio Berlusconi? C'est l'actuel président du Conseil italien (l'équivalent de premier ministre). Cet homme en présentement à son 3e mandat de chef d'État de l'Italie et depuis qu'il occupe ce poste (et probablement même avant) il ne fait que démontrer sa stupidité.

Cette semaine, après avoir annoncé le déploiement de 30 000 soldats (vous avez bien lu, 30 000!) dans les villes de l'Italie pour contrer la criminalité suite à une vague de viols, M. Berlusconi a cru bon d'ajouter une bonne blague à connotation plutôt sexiste. Selon lui, il est impossible d'empêcher ces viols "même dans un État policier". Il a rajouté qu' "il faudrait tellement de soldats puisqu'il y a tellement de belles filles italiennes que cela ne sera jamais possible." Bien entendu, M. Berlusconi ne s'est peut-être pas rendu compte que mobiliser des soldats pour régler un problème de viols est loin d'être une solution (parlez-en à n'importe quelle femme ayant vécu une guerre...). En plus de son mauvais jugement, Berlusconi ne peut s'empêcher de banaliser le viol en l'associant à la beauté de la femme comme si il était normal qu'une belle femme se fasse agresser. C'est encore une bonne façon de mettre la faute sur les femmes violées pour avoir subi cet événement (un peu à la Gilles Proulx).

D'ailleurs, M. Berlusconi n'en est pas à sa première frasque sexiste. En mai dernier, il a qualifié le gouvernement espagnol (comprenant 9 femmes et 8 hommes) de "trop rose" et "pas facile à gérer". Il a même suggéré à une étudiante italienne d'épouser un millionnaire si elle voulait sortir de la précarité lors de la dernière campagne électorale. Sans oublier sa remarque raciste sur Barack Obama qu'il qualifie de "jeune, beau, et même bronzé!"

Qui est donc ce Berlusconi?

Silvio Berlusconi est le chef du parti Le Peuple de la Liberté, un parti qui est en fait une coalition regroupant divers partis de droite. Il contient même certains partis d'extrème-droite dont Azione Sociale, celui dirigé par la petite fille de Benito Mussolini, Alessandra Mussolini. Il est du genre populiste et conservateur à la Mario Dumont et à la Sarkozy.

Berlusconi est avant d'être chef d'État, un homme d'affaires (surprenant...) propriétaire de nombreuses chaînes de télévision et du club se soccer AC Milan entre autres. C'est un peu comme si Pierre Karl Péladeau ou Paul Desmarais devenait premier ministre. C'est d'ailleurs la raison pourquoi beaucoup de gens croient (à juste titre) qu'il occupe ce poste seulement pour veiller à ses intérêts personnels.

Berlusconi a aussi un passé louche et il fut poursuivi en cours à de nombreuses reprises. Bien qu'il fut souvent condamné en première instance, il gagna sa cause dans les plus hautes instances à chaque fois.

dimanche 25 janvier 2009

Crise Financière : Hausse du taux de chômage au Centre-du-Québec

On apprend aujourd'hui qu'il y avait, au Centre-du-Québec, au mois de décembre 2008, 3 100 chômeurs et chômeuses de plus qu'au même mois de l'année précédente, ce qui amène ce chiffre à 9 700 personnes devant vivre sur l'assurance-emploi. Durant la même période, le taux de chômage est passé de 5,3% à 7,8% dans la région. En comparaison, le taux de chômage pour l'ensemble du Québec est de 7%. Cela indique que notre région est plus durement touchée que la moyenne. D'ailleurs, selon Emploi-Québec, le nombre de chômeuses et de chômeurs est en constante augmentation depuis octobre 2008 dans la région.

Ces statistiques illustrent bien comment la crise économique frappe directement les travailleuses et les travailleurs de notre région. Avons-nous à toujours subir les contrecoups d'un système économique qui ne nous sert aucunement? Avons-nous à payer pour notre exploitation? Cette crise financière prouve que tant que nous vivrons dans un monde capitaliste, nous serons toujours les plus précaires et les plus grand-e-s perdant-e-s.

samedi 24 janvier 2009

Développement dans l’affaire St-Hubert ; le syndicat réagit

St-Hubert : un employeur méprisant !



L’annonce de la fermeture de la salle à manger du St-Hubert a surpris beaucoup de Drummondvillois et Drummondvilloises. En effet peu d’entre-nous ont cru, comme le soutenaient les propriétaires du restaurant, que ce dernier n’était pas si rentable qu’il le devrait. Foutre le syndicat et les serveuses combatives à la porte, véritable question de rentabilité ou question d’image? La conférence de presse du syndicat (mardi dernier, 21 février) a permis de nous éclairé un peu sur les véritables motifs de cette décision, en voici un résumé.

Tout d’abord, sur l’affirmation de la rentabilité les serveurs, les serveuses et le syndicat sont unanimes ; c’est faux, le restaurant est très rentable. Il suffit de jeter un coup d’œil au stationnement pour s’en convaincre. Le syndicat précise également qu’ayant une expertise dans le domaine, gérant plusieurs coopératives de St-Hubert, il est clair que le restaurant fait de l’argent!

Alors, pourquoi le transformer en St-Hubert Express? Bien entendu, tel est le système capitaliste, c’est bien de faire de l’argent, mais c’est mieux d’en faire PLUS et toujours PLUS et ce, à n’importe quel prix. Même au prix de mettre à la porte certain-e-s employé-e-s ayant une trentaine d’année de service et qui ont grandement contribué au succès de l’entreprise.

Il est évident que de fermer la salle à manger permettra au restaurant d’accroître sa rentabilité ayant beaucoup moins d’employé-e-s à payer pour le même produit offert. Or, il est curieux de constater que contrairement à d’autres restaurants St-Hubert qui sont devenus des «express», peu de rénovations seront faites au bâtiment du restaurant. En effet, la salle à manger ne sera pas démolie, seuls des panneaux ou des rideaux seront mis. Cela nous porte à croire que la décision n’est pas définitive et que d’ici quelques années, on pourrait voir la salle à manger rouverte, juste le temps de mettre à la porte définitivement les «vieilles serveuses» un peu trop combatives au goût des patrons et que celles-ci n’aient plus de recours.

Le syndicat ne condamne pas la décision comme telle qu’il qualifie d’économique et de capitaliste, sans plus, ce qui est dommage. Il s’attarde plutôt à l’attitude méprisante des patrons et des propriétaires. Tout d’abord, depuis l’annonce officielle, les patrons se vantent d’avoir enfin réussi à se «débarrasser des vieilles serveuses». Voilà comment ce patron traite ces femmes qui ont donné 15,20 ou 30 ans à cette compagnie. De plus, le pire reste probablement les nouvelles publicités de l’entreprise pour recruter du personnel. En effet, cette publicité vante les mérites des femmes d’expérience en mettant sur l’affiche une grand-maman qui travaille durant sa retraite. Bref, l’entreprise qui essaie d’avoir l’air engagé dans la société fait dans la réalité, tout le contraire. Finalement, mentionnons aussi que les employé-e-s ont appris la nouvelles seulement 30 minutes avant l’annonce officielle, ce qui constitue un flagrant manque de respect.

Chez les serveurs et les serveuses, selon Line fontaine, présidente du syndicat des employé-e-s du St-Hubert, le désarroi et l’incertitude se côtoient.

Le syndicat souligne également que cette décision semble s’inscrire dans un nouveau tournant de la compagnie qui tente de rajeunir son image et sa clientèle (pensons au pub st-Hubert), out les «vieilles serveuses». Il souligne également qu’ils sont en train d’étudier les diverses options légales qui s’offrent, comme par exemple plaider la discrimination basée sur l’âge. Outre cela, les actions prévues sont plutôt autour de la négociation avec l’employeur soit essayer de maintenir les emplois (en transférant les serveurs et les serveuses avec beaucoup d’ancienneté au comptoir) ainsi qu’étendre la période de rappelle advenant le cas d’une réouverture de la salle à manger.

Pour conclure, mentionnons que le syndicat ne propose pas de boycott pour le moment.

mardi 20 janvier 2009

À qui profite le travail au noir?

*Ceci est une réponse à l'article publié dans L'Express du 11 janvier 2009 et s'intitulant "Travail au noir et fraude : des immigrants osent parler..." empreint de sensationnalisme et disponible ici. D'autres réponses à cet article sont aussi disponible ici, ici, ici et ici.

Quelle ne fut pas ma surprise en lisant L'Express du 11 janvier 2009 de voir la une de ce journal empreinte d'un sensationnalisme crasse et donnant la parole à deux immigrants s'attaquant à la communauté colombienne drummondvilloise en les accusant de fraude et de travail au noir.

La première chose que l'on voit en lisant cet article, c'est qu'un de ces deux immigrants est le propriétaire du restaurant Guerras du centre-ville de Drummondville, Lyes Guerras. Or, Monsieur Guerras, qui est lui-même immigrant se sert de son statut afin de ne pas passer pour un raciste et ainsi pouvoir "dénoncer les profiteurs (sic) du système".

Ses dénonciations font preuve d'une généralisation à peine voilée de la communauté colombienne. Monsieur Guerras attaque toute la communauté colombienne de Drummondville en disant ce genre de phrases : "C'est le même problème qu'en Colombie. Ils (sic) sont prêts à tout pour ne pas payer de l'impôt." et "C'est choquant! On reçoit ces gens-là et ils (sic) nous volent. Il faut que le système se réveille..."

Il serait peut-être temps de montrer à Monsieur Guerras que le travail au noir n'a ni couleur, ni sexe, ni orientation sexuelle, ni pays d'origine. En effet, combien de québécois et de québécoises d'origine déclare absolument tous leurs revenus? Aucun et aucune et c'est très compréhensible. Qui a réellement envie de voir son argent gérer par Jean Charest ou Stephen Harper et distribué au patronat sous forme de crédits d'impôts qui vont justement servir à des gens comme M. Guerras pour s'acheter une voiture de l'année au nom de sa compagnie ou un voyage dans le sud? Poser la question, c'est y répondre.

Il serait pertinent que M. Guerras se mette un peu à la place de ces réfugié-e-s. Fraîchement arrivé-e-s d'un pays où la langue n'est pas la même (contrairement à l'Algérie, pays d'origine de Lyes Guerras), ceux-ci et celles-ci tentent de s'intégrer tant bien que mal à la société qui leur fournit un maigre revenu (sous le seuil de pauvreté). Afin de pouvoir manger à leur faim ils et elles doivent se trouver un revenu d'appoint, des emplois dont les québécois et les québécoises d'origine ne veulent pas (travail agricole difficile, ménage dans les entreprises etc.) payer en moyenne 5$ de l'heure selon les dires mêmes de l'article. Or, M. Guerras, si ces réfugié-e-s sont si bien, donnez leur votre restaurant et prenez leur place...

Le travail au noir ne profite qu'aux employeurs qui l'utilisent. En effet, qui a envie de travailler à 5$ de l'heure sans sécurité d'emploi, dans la précarité la plus totale, sans aucun avantage social? Personne, sauf peut-être des gens dans la merde financièrement (état dans lequel beaucoup de réfugié-e-s sont). Si vous voulez "dénoncer les profiteurs (sic) du système" M. Guerras, dénoncez donc vos amis du patronat qui profite de l'exploitation de ces travailleurs et de ces travailleuses. Profitez-en donc pour vous dénoncer en même temps, puisque même si vos employé-e-s ne travaillent pas au noir, votre argent, c'est sur leur dos que vous la faîtes en ramassant le profit de leur travail, mais aussi en obtenant de nombreux crédits d'impôts pour entreprises gracieuseté de l'État qui tire ses profits des citoyens et des citoyennes.

Finalement, nous nous devons de dénoncer le sensationnalisme dont a fait preuve le journal L'Express en publiant cet article, donnant de la publicité à cet homme, le mettant à la une, en ayant un ton conciliant aux positions de M. Guerras et finalement en allant jusqu'à mettre un numéro de téléphone afin de pouvoir dénoncer des gens qui travaillent au noir...

mercredi 14 janvier 2009

St-Hubert... De nouveaux rebondissements


Voici la suite de notre dernier article publié sur la question : http://ucldrummond.blogspot.com/2009/01/le-st-hubert-de-drummondville-licencie.html

Les choses évoluent dans la saga de la Rôtisserie St-Hubert de Drummondville. En effet, on apprend que le propriétaire du restaurant se plaît à répéter que si ce dernier doit se restructurer, "c'est parce que les vieilles (sic) serveuses coûtent trop cher". On voit tout le respect que cet hurluberlu a pour les employé-e-s de son restaurant, certaines lui ayant donné plus de 32 ans de service. Cet employeur est reconnu pour mépriser ces employé-e-s (ce qui n'est pas surprenant de la part d'un patron qui conçoit ses employé-e-s comme de simples moyens de produire de l'argent, au même titre qu'un four ou une voiture de livraison).

D'ailleurs, nous trouvons très drôle que le propriétaire se plaignent des salaires des serveuses et des serveurs. Pourquoi ne regarderait-on pas son salaire à lui? Aux bas mots, il doit gagner au moins 10 fois celui d'un ou d'une simple employé-e. J'aimerais bien que l'on baisse son salaire au niveau d'un serveur ou d'une serveuse afin de voir s'il jugerait que les salaires sont trop élevés...

Mince consolation, beaucoup de clients et de clientes donnent leur appui aux salarié-e-s qui perdront leur emploi. D'ailleurs, chez ces derniers et ces dernières, qui ont appris la nouvelle seulement 30 minutes avant l'annonce officielle, l'ambiance est plutôt à la colère, ce qui est totalement compréhensible. D'ailleurs, les serveuses et les serveurs sont étroitement surveillé-e-s par les patrons et les patronnes et ne doivent pas parler de cette situation aux clients et aux clientes. En effet, le propriétaire laisse aussi clairement entendre que si les employé-e-s ne sont pas "fins" et "fines", il n'hésitera pas à fermer plus tôt la rôtisserie... Révoltant!

Voir l'article de L'Express ici.

Nous vous laissons avec un communiqué laissé sur place expliquant aux clients et aux clientes que si cette restructuration doit avoir lieu, ce n'est que pour mieux les servir... Inutile de dire que nous le croyons sur parole...

mardi 13 janvier 2009

Bilan d'activité du collectif La Barricade

Le collectif La Barricade, membre de l'Union Communiste Libertaire, a officiellement été formé le 15 novembre 2008. Ce collectif a été formé sur les cendres de la Cellule rouge de Drummondville, groupe qui fut actif surtout au printemps 2008. La cellule était un regroupement d'étudiants et d'étudiantes au Cégep de Drummondville se revendiquant de l'extrême gauche. Ainsi, y cohabitaient anarchistes, communistes et quelques environnementalistes. Pour les anarchistes de la Cellule, ceux et celles qui ont été futurement membres fondateurs du Collectif La Barricade, l'expérience au sein d'une organisation très diversifiée idéologiquement les a amené-e-s vers le plateformisme. En effet, les interminables débats sur des questions de fonds furent plutôt frustrants et ont fait que la Cellule a plus ou moins tourné au rond, malgré quelques activités ou idées fort intéressantes!

Au début du mois de novembre, des membres de Nefac-Mtl ont rencontré «la faction libertaire» de l'ex Cellule rouge au Cégep de Drummondville. Cette rencontre fut décisive pour les libertaire de Drummondville et elle les a convaincu de former un collectif au sein de la Nefac. La création du collectif fut officialisé environ une semaine plus tard, comptant 4 membres et 2 sympathisants et sympathisantes.

Le Collectif La Barricade a donc participé, au début de l'hiver 2008, au congrès de refondation de la Nefac, tenu dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Nous avons participer plus ou moins activement au congrès, du mieux que l'on pouvait, vu notre nouveauté dans l'organisation.

Les premières semaines à la suite du congrès de refondation ont été vouées au travail d'organisation. Nous nous avons trouvé un magnifique nom (!), nous avons définis nos postes et leurs tâches, établis certains modes de fonctionnement informels (en attendant d'avoir officiellement adopter une charte) et nous avons commencé à rédiger une charte, ce qui n'est pas encore terminé! Hormis la période des fêtes, nous avons réussi à se rencontrer en réunion une fois par semaine.

Lors de la campagne électorale provinciale 2008, nous avons affiché au centre-ville de Drummondville des tracts abstentionnistes conçus par le CRAC-Saguenay ( maintenant collectif Emma Goldmann). Merci à eux en passant pour leurs affiches vraiment cool!
En conclusion, nous tenons aussi à souligner la création de notre blog contenant, entre autres, des articles d'actualité locale et internationale, des textes théoriques, une chronique littéraire et une chronique musicale.

L'année 2008 était une année d'organisation, 2009 en sera une d'action!

jeudi 8 janvier 2009

Le St-Hubert de Drummondville licencie 57 employé-e-s...

Nous apprenons aujourd'hui que la célèbre Rôtisserie St-Hubert de Drummondville, réputé comme étant l'une des plus rentables au Québec deviendra un St-Hubert Express et en profitera, ainsi pour mettre à la porte 57 de ses 120 employé-e-s, surtout des serveurs et des serveuses. La raison invoquée est dénuée de toute crédibilité : "Il n'est pas aussi rentable qu'il le devrait."
Or, le restaurant est connu pour être situé sur le bord de l'autoroute 20, à Drummondville, soit directement entre Montréal et Québec, ce qui fait de lui l'un des restaurants les plus achalandés de la ville. La compagnie n'ose même pas prétendre qu'il n'est pas rentable, ce qui serait totalement irréaliste, mais qu'il ne l'est pas assez. Cette raison en dit long sur les véritables buts des propriétaires du restaurant : "mettons à la porte des employé-e-s syndiqué-e-s, offrons un moins bon service à nos clients et clientes et mettons-nous encore plus d'argent dans les poches."

Mais qu'en est-il des travailleurs et des travailleuses de cette franchise qui sont des employé-e-s de longue date? Ils sont tout simplement licencié-e-s, jeté-e-s à la poubelle comme n'importe quel chiffon usé. On oublie que l'on parle ici d'humains et d'humaines qui ont, dans certains cas, donnez une énorme partie de leur vie pour engraisser le portefeuille des propriétaires. Leur crime? Probablement d'avoir cherché à aller chercher une petite partie de l'argent des propriétaires gagnée sur leur dos. En effet, les employé-e-s du St-Hubert de Drummondville ressortaient d'une grève, cette été, afin, non pas de faire des avancés au niveau des conditions de travail, mais bien de simplement garder celles d'avant.
Voici dans quel système nous vivons. Un système où il est possible de mettre à la porte n'importe quel-le employé-e lorsqu'il ou elle ose nous défier. On oublie souvent que c'est et ce sera toujours les patrons et les patronnes qui possède le vrai pouvoir, et ce, tant et aussi longtemps que nous continuerons à accepter de vivre dans un monde ou ceux et celles-ci existent.

Réveillons-nous!

Voir l'article de L'Express ici.

P.S. Nous tenterons de contacter le syndicat et/ou les employé-e-s afin de voir ce qu'il est possible de faire pour venir en aide aux licencié-e-s et nous vous en redonnons des nouvelles.

Nouveau blogue de l'UCL!

Nos camarades de l'Étoile Noire (UCL-St-Jérôme) viennent d'inaugurer eux aussi leur blogue. Les 6 collectifs de l'UCL ont maintenant leurs propres blogues afin de diffuser les idées libertaires dans leur région respective. De plus, nos camarades du Saguenay (collectif Emma Goldman--anciennement CRAC) ont eux aussi un nouveau blogue.

Le 23 novembre dernier, le collectif Étoile Noire a adhéré à la nouvelle plateforme de l’Union Communiste Libertaire, qui prendra le relais de l’ancienne union régionale de la NEFAC pour ce qui est de propager l’anarchisme organisé au Québec. Le collectif avait déjà une existence relative dans St-Jérome, ses membres ayant déjà organisé des campagnes abstentionnistes locales et s’étant investis dans le mouvement étudiant. C’est lorsque qu’est venu le temps de mieux définir leurs principes et objectifs, dans l’optique de rassembler encore plus d’activistes autour d’une même démarche révolutionnaire, que les membres ont considéré la possibilité de se fédérer avec la NEFAC, dont la portion québécoise est devenue l'UCL. Après une étude approfondie de la plateforme et moult débat sur l’organisation, ceux-ci ont conclu qu’elle était de loin celle la plus proche de leurs idéaux libertaires et avait les meilleurs moyens pour y parvenir. De plus, avec sa refondation, elle tend à mettre fin à l’isolement des militant-e-s révolutionnaires en région, mettant entres autres des ressources matérielles (journaux, tracts, affiches, web) et du support personnel à leur disposition.

Les membres d’Étoile Noire s’engagent donc pleinement dans le combat devant mener à une révolution sociale communiste libertaire. Ils et elles s’acharneront à éveiller chez les travailleurs et travailleuses une conscience de classe afin que ceux-ci s’unissent et prennent en main la construction d’une société libre et égalitaire. Pour ce faire, il leur faut abolir le capital privé, socialiser les moyens de productions et de distributions, rompre avec le patriarcat et finalement mettre en place des structures permettant l’autogestion. Les moyens et actions pour y parvenir seront variés : distribution du journal Cause Commune, affichage, conférences, ateliers de réflexion théorique, action directe, implication dans les mouvements sociaux locaux, etc. Une participation dans les divers comités de la fédération est aussi à l’ordre du jour. Alors si travailler au projet révolutionnaire dans la région vous intéresse, contactez-nous!

UCL-Drummondville(Collectif la Barricade)
UCL-Montréal
UCL-Québec(Collectif la Nuit)
UCL-Saguenay(Collectif Emma Goldman)
UCL-Sherbrooke(Collectif 19 Juillet)
UCL-St-Jérôme(Collectif l'Étoile Noire)

Via La Commune

mercredi 7 janvier 2009

Chronique littéraire

Bonjour Camarades!

Ce message veut souligner la création d'une chronique littéraire pour notre blog du collectif communiste libertaire La Barricade. Vous pourrez y trouver des critiques et des résumés de livres classiques (et moins classiques) de l'anarchisme, du marxisme, du féminisme, des livres d'histoire, de sociologie, d'anthropologie, bref, un peu n'importe quoi! Nous essairons d'être le plus rigoureux et rigoureuse possible afin de vous faire part d'une grande variété de bouquin. Cependant, les chroniques vont suivrent le rythme de nos lectures!

Bonne lecture Camarades!

lundi 5 janvier 2009

Sabotage des gazoducs d'EnCana en Colombie-Britannique

En fin de semaine, pour la quatrième fois depuis quelques mois, des actes de sabotage ont eu lieu dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique sur les gazoducs de la compagnie EnCana. Cette dernière explosion a eu lieu à Tomslake, les 3 autres, à Dawson Creek. Les premières ont été revendiquées dans une lettre envoyée aux médias locaux qui exigeait que la compagnie quitte la région et que c'est une compagnie "terroriste" qui met en danger la population avec son gaz sulfureux, une substance très dangereuse lorsqu'inhalée.

Rappelons qu'EnCana est une entreprise canadienne ayant des installations en Alberta, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, mais aussi au Tchad, en France et au Groenland. Elle fut, en 2003 et en 2004, l'entreprise canadienne ayant dégagé le plus de bénéfices.
On ne peut qu'être d'accord avec des actions de sabotage menées contre une grosse entreprise faisant son argent sur le dos des travailleurs et des travailleuses et avec les ressources naturelles de la population, le tout, en plus de mettre en danger constant cette même population et son environnement avec ses installations pétrolières et gazières. Débarassons-nous une fois pour toutes de ces vautours capitalistes prêts à tout pour une poignée de dollars!

samedi 3 janvier 2009

Le grand cœur de l’élite économique de Drummondville ?

Même si la Guignolée est terminée depuis un mois et que le temps des fêtes achève, on peut constater que la charité est toujours à l’ordre du jour. Les médias locaux et nationaux ne cessent de dénombrer les multiples dons et collectes de fond des organismes communautaires. Cependant, dans chaque article, chaque nouvelle, une constante revient : la participation des biens nanti-e-s au processus de charité. Les exemples sont nombreuses, que ce soit les porte-paroles de la Guignolée 2008 à Drummondville, nul autre que Serge Leroux et Louis-Jacques Laferté, respectivement propriétaires de Toyota, Honda et Mazda Drummondville et du Centre de rénovation Laferté[1], bref deux très bien nanti-e-s la ville ou bien encore le président du comité de campagne de Centraide à Drummondville, Patrick Boissonneault[2], président du groupe Boissonneault immobilier. Que doit-on en juger ? Que les riches de Drummondville ont un grand cœur et se soucient de la situation des gens précaires ? Où bien qu’ils cherchent ici à se faire une image publique positive tout en pensant faire leur action citoyenne charitable de l’année, légitimant leur richesse ? Mais il y a plus, même si Messieurs Leroux, Laferté et Boissonneault sont probablement incapables de faire l’analyse, le principe de la charité va totalement en accord avec leurs intérêts et leur idéologie capitaliste.

D’abord, ce n’est probablement pas une surprise pour personne ; même si Leroux, Laferté, Boissonneault et autres sont convaincu-e-s de faire une bonne action charitable, ils ont d’autres motivations bien plus grandes que seulement «aider les pauvres». D’abord, cela leur permet de se créer une image publique positive aux yeux de la population ce qui aidera bien sur à leur compagnie et peut-être à une éventuelle carrière politique. Il s’agit ici également d’une publicité de choix pour leurs entreprises puisque évidemment les logos de ces derniers apparaitront bien en vu sur les affiches de l’évènement ainsi que dans les médias, crédits d’impôts en prime! S’associer à des causes sociales est évidement positif pour l’image de marque. Malgré tout, il est quand même possible de constater d’importantes contradictions pour les entreprises s’impliquant dans les œuvres caritatives. Prenons par exemple M. Boissonneault qui est propriétaire de nombreux blocs appartement, principalement aux alentours du cégep, qui loue justement ses immeubles à des étudiants et étudiantes précaires et gageons qu’il ne leur fait pas de faveur pour les prix. S’il avait vraiment à cœur la situation des gens dans le besoin, peut-être baisserait-il d’abord le prix des ses appartements ?

La participation des riches aux activités de charité peut aussi servir de processus de rationalisation. En effet, plusieurs gens aisés doivent vraiment croire à la bonté de leur action. Par exemple, croire qu’en participant à la Guignolée, M. Bourgeois est une personne impliquée socialement, qu’il a une conscience. Bref, M. Bourgeois croit mériter sa richesse puisqu’il en fait bon usage et qu’il est généreux. Hors, même si M. Bourgeois l’ignore surement, la charité est un concept qui s’insère à merveille dans le libéralisme économique et qui finalement, en bout de ligne, profite bien plus aux riches qu’aux pauvres.

Quoi ? La charité profite bien plus aux riches qu’aux pauvres questionnerez-vous ? Examinons de plus près … La charité est une initiative privée et individuelle ce qui veut dire que c’est à chacun de décider combien ou comment il donnera et ce, de façon personnelle. Se préoccuper de la condition des autres devient donc une préoccupation individuelle que chacun peut avoir ou non. Hors la condition de nos concitoyen-ne-s nous concerne tou-te-s et ce de façon collective. La charité mène aussi à légitimer le désengagement de l’État dans les services sociaux. «À quoi bon offrir des services gratuits ? Si nous ne le faisons pas, des organismes le feront à notre place avec de minimes subventions ?» Les organismes communautaires masquent donc l’absence de plan politique de lutte à la pauvreté et la précarité ainsi que les coupures dans les secteurs publiques. Bref, c’est pourquoi pour les tenants du capitalisme, la charité est le moyen de redistribution des richesses par excellence. C’est en bout de ligne bien plus payant pour M. Bourgeois de donner 15 000 ou 20 000 $ à des organismes que de payer ses justes parts d’impôts.

Finalement, mentionnons que la charité ne règle aucun problème de fond ; au mois de janvier, bien des travailleurs et travailleuses seront encore dans la précarité, des familles continueront à avoir faim et froid. Les inégalités sociales sont inhérentes à notre système économique. Ce n’est pas par la Guignolée ou avec la Tablée Populaire que ça va changer …

Abattons le capitalisme!

«Qu’il m’est insupportable de supplier les riches de m’accorder, au nom de Dieu, les miettes de tout ce qu’ils nous ont volé.» Extrait de : Le mendiant et le voleur. Ricardo Flores Magon

[1] http://www.journalexpress.ca/article-274550-Guignolee-les-benevoles-se-donnent-tout-un-defi.html

[2] http://www.journalexpress.ca/article-287585-Centraide-recoit-5000.html