mardi 23 juin 2009

Nouvelle campagne d'affichage

Le Collectif La Barricade débute une nouvelle campagne d'affichage en rapport avec la crise économique qui nous secoue actuellement. En effet nous croyons que ce n'est pas à nous, les travailleuses et les travailleurs de payer pour la crise dont les patrons et les banquiers sont les uniques responsables. Cependant, la réalité est toute autre et c'est encore nous qui devons payer pour les erreurs des "grands de ce monde" que ce soit en perdant notre emploi ou en réduisant nos salaire et nos avantages sociaux. Il est temps que ça cesse. Vous verrez probablement la bande dessinée que nous avons préparé affichée dans vos rues et recevrez peut-être un tract avec le texte suivant :

Force est de constater que la crise économique actuelle n’est pas vraiment différente des précédentes. Cela s’explique rationnellement par le fait que le système capitaliste et ses représentants, les patrons, ont besoin de ces crises afin d’assainir l’économie. Assainir l’économie pour les patrons, c’est recommencer le cycle de la croissance économique, de sorte qu’ils puissent atteindre un degré d’exploitation toujours plus haut sur le dos des travailleurs-euses. Les capitalistes nous volent. Un ouvrier qui a tout ce qu’il a de plus normal peut gagner 16 dollars de l’heure, alors qu’il produit pour, par exemple, 100 dollars de marchandises dans la même heure. N’est-ce pas du vol?

Les patrons-nes profitent de la crise pour mettre à genoux la classe ouvrière. Soit on fait des mises à pied, soit on ferme complètement une usine ou soit on sape dans les conditions de travail des ouvriers-ères (salaires, précarisation, fond de pension, etc.). Cependant, il y a une chose tenue sous silence actuellement. Les patrons, les capitalistes devrait-on dire, eux ne souffrent nullement de la crise. Pourquoi 500 travailleurs-euses perdent du jour au lendemain leur emploi alors que leur patron-ne vient tout juste de s’acheter sa troisième maison dans le sud? N’est-ce pas les patrons et les actionnaires qui ont la responsabilité du risque dans les investissements?

Il faudrait peut-être se rendre compte que si une usine ferme, ce n’est pas parce que le ou la patron-ne n’a plus d’argent pour la faire marcher, mais bien que c’est plus payant pour lui ou elle de cesser la production. De plus, les crises du capitalisme sont causées directement par la classe capitaliste, c’est-à-dire la haute finance, les patrons-nes et leurs représentants-tes au parlement. C’est leur crise et ils et elles ont le pouvoir de nous la faire payer! En effet, l’État injecte dans les entreprises privées des milliards de dollars, pour supposément les sauver, qui viennent directement des impôts et taxes payés par les travailleurs-euses.

Les patrons-nes font des mises à pied. Pourquoi ne mettons nous pas à pied une fois pour toutes les patrons-nes? C’est la classe ouvrière qui produit toutes les marchandises qui se retrouvent sur les marchés. Nous pouvons nous passer des parasites qui s’enrichissent sur notre dos.

Ouvriers et ouvrières, ne comptons que sur nos propres moyens!

vendredi 12 juin 2009

Médias et bourgeoisie drummondvilloise...


Je suis vraiment écœuré d'ouvrir les journaux locaux et de toujours voir des articles sur le Chambre de commerce et d'industrie de Drummond (CCID), du Réseau industriel Drummond (RID), de la Société de Développement économique de Drummondville (SDED) et de tous leurs dérivés et autres regroupement de la bourgeoisie d'affaires drummondvilloise. L'espace médiatique occupé par ces gens d'affaires est énorme, à croire qu'ils forment plus de 80% de la population de la ville, alors que cette clique "d'entrepreneurs" ne sont en fait que le regroupement de ceux qui nous exploitent à chaque jour et qui font leur argent sur notre dos : chefs d'entreprise, propriétaires d'immeuble à logement, politiciens, politiciennes et autres crosseurs...

Par exemple, le premier article de l'Express du 10 juin porte sur la fusion entre la CCID et le RID. J'aimerais bien savoir ce que ça va changer à notre vie qu'un groupe de pression composé de patrons et de patronnes fusionne avec un autre groupe du même style. En quoi est-ce que ça nous touche? En quoi est-ce si important pour être le premier article du journal?

Par la suite vient une chronique hebdomadaire en page 40 s'intitulant La bande à Bonneau et dans laquelle, à chaque semaine, dans laquelle on retrouve de nombreuses mauvaises blagues sur des histoires de pêche et de golf et des potins sur la "High" de Drummondville. Par exemple on peut citer cette semaine quelques noms qu'on y retrouve et qui sont des habitués de cette chronique : Yolande Brûlé (Propriétaire du restaurant Cora Déjeuner de Drummondville), André Roy (Fils de l'ex-proprio du Roy Jucep), Pierre Bellavance (Président de Re/Max Drummondville), André Komlosy (Ex-candidat Conservateur aux élections fédérales, membres de nombreux conseils d'administration), Bertrand Dionne (Propriétaire de Construction Bertrand Dionne), Martin Dupont (Directeur général de la SDED), Roland Janelle (Directeur général du Centre Culturel de Drummondville) et de nombreux autres...

Et je ne vous fait pas part des nombreux articles sur les partis politiques et leur souper bénéfices, des publicités et des autres trucs que la bourgeoisie locale utilise afin de faire parler d'elle. Cependant, je ne peux passer sous silence ce qui est apparu cette semaine sur le site de L'Express. En effet, avait lieu cette semaine le tournoi de golf de la CCID. Ainsi, nous avons eu droit à un reportage photo (!) de l'événement sur internet qui comprenait pas une, pas deux, pas trois, pas quatre, mais bien 5 pages! 5 pages de photos où l'on peut voir tous nos gens d'affaires préférés exhiber leur set de golf de l'année et leu polo acheté spécialement pour l'occasion! Quelle chance! (À voir absolument ici, ici, ici, ici et ici)

Mais j'aimerais bien savoir ce qu'en a à foutre la population locale qui est formé d'environ 65 000 personnes et non des même 300 propriétaires d'entreprises que l'on voit à chaque semaine dans le journal. Qu'est-ce que la personne qui vient de se faire mettre à pied en a à foutre de voir son ancien patron joué au golf? Qu'est-ce que l'ouvrière qui se fait chier 40h/semaine pour pouvoir payer son loyer en a à foutre de voir sa patronne exhibé son tout nouveau sac de golf, que de toute façon elle n'aura jamais les moyens de s'offrir? La réponse est facile : RIEN! Alors la question se pose : pourquoi revoit-on ces mêmes bourgeois et ces même bourgeoises à chaque semaine dans les médias? Sans oublier la publicité qui est fait à son club école : le Collège St-Bernard...

mardi 9 juin 2009

Sur le conflit au Journal de Montréal

En surfant un peu sur RueFrontenac, le site web des employé-e-s en lock-out du Journal de Montréal, j'ai découvert ce très bon lien vers une page expliquant le conflit en 13 questions et réponses :

Parce que notre employeur a décidé de négocier sur la place publique en utilisant notre ancien journal comme babillard patronal, nous nous trouvons un peu dans l’obligation de répondre aux questions soulevées par leurs déclarations publiques. Bien coudonc, puisque nous sommes apparemment condamnés à laver notre linge sale devant tout le monde, voici nos réponses aux questions qui nous reviennent le plus souvent.

1. Qu’est-ce que vous demande Quebecor ?

La direction du Journal de Montréal a communiqué son cahier de charge à notre comité de négociation le 22 octobre dernier. Les demandes sont gigantesques et vont même au-delà de ce que Quebecor avait réclamé comme concessions à ses employés du Journal de Québec avant le début de leur négociation, ce qui a mené à un lock-out de 16 mois.

En tout, il s’agit de 233 demandes que vous pouvez consulter ici.

Notre demande de conciliation n’a malheureusement pas permis de réellement faire bouger notre employeur et ses demandes sont restées à peu près les mêmes depuis octobre.

2. Qu’est-ce que demande le syndicat ?

Le syndicat demande simplement la tenue d’une véritable négociation.

Nous souhaitons avoir l’occasion de tenir une véritable discussion avec nos patrons sur l’avenir du Journal de Montréal. De pouvoir apporter des pistes de solution qui permettraient à Quebecor de maintenir les importantes marges de profit que le Journal a générées au fil des ans, tout en protégeant au maximum nos emplois et nos conditions de travail.

On demande à une entreprise profitable de garder ses employés plutôt que de recourir à la sous-traitance et d’envoyer leurs jobs en Ontario.

Nous souhaitons aussi avoir l’occasion de faire le saut à l’ère numérique dans les meilleures conditions possible, afin que la qualité de l’information et l’identité du Journal soient maintenues.
Et enfin, dans un monde parfait, cette négociation permettrait également d’assainir notre climat de travail. Les travaux du professeur Marc-François Bernier, de l’Université d’Ottawa, sur le malaise que vivent les travailleurs de l’information de Quebecor sont assez révélateurs.

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vendredi 5 juin 2009

Les salarié-e-s du 600 Bousquet sortent dans la rue!

Voici un article de L'Express sur les travailleurs et les travailleuses sous-payé-e-s de la Résidence 600 Bousquet actuellement en moyen de pression. Solidairement :

Les travailleurs de la Résidence 600 Bousquet, membres du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), ont brandi les piquets de grève pour une première fois, jeudi avant-midi. Les grévistes souhaitent notamment obtenir une augmentation de salaire de l'ordre de 13 % sur trois ans alors que les responsables de la résidence veulent se donner cinq ans pour en arriver au même résultat.

Pour Pierrette Gauthier, infirmière auxiliaire, il faut que les employeurs soient prêts à augmenter le salaire.

«J'ai travaillé à l'hôpital Sainte-Croix pendant 33 ans et j'étais payée 24 $ de l'heure. Je suis à la Résidence 600 Bousquet depuis neuf mois et je reçois 12,10 $ de l'heure», a-t-elle déploré.

L'une de ses collègues, Louise Houle, qui est préposée aux bénéficiaires, abonde dans le même sens.

«Je travaille à cet endroit depuis cinq ans et je pense que nous devons être mieux payés. La fille qui lave la vaisselle a le même salaire qu'un préposé aux bénéficiaires. On devrait avoir au moins 2 $ de plus de l'heure et pouvoir renégocier chaque année par la suite», a-t-elle partagé.

Diane Lambert, présidente du syndicat, a précisé que les employés souhaitent obtenir 13 % de plus sur une période de trois ans à raison de 4 %, 4 % et 5 % alors que l'employeur, actuellement, est prêt à offrir le même pourcentage, mais à raison de 2 %, 2 %, 3 %, 3 % et 3 %, soit sur cinq ans.

Quelques moyens de pression avaient été utilisés à l'intérieur du bâtiment au cours des dernières semaines, entre autres, le port d'un chandail sur lequel est écrite la phrase «Aie boss! Pour la vraie reconnaissance de notre travail!» et des macarons affichant le même slogan.

Le conseiller syndical, Sylvain Desrochers, a indiqué que d'autres moyens de pression pourraient être utilisés si les deux parties n'arrivaient pas à une entente.

«Nous avions prévu de sortir ainsi dans la rue. C'était une autre étape. Et il y en aura éventuellement d'autres», a-t-il assuré.

Rappelons qu'à l'heure actuelle, le salaire horaire moyen d'un préposé aux bénéficiaires à la Résidence Bousquet oscille entre 9 $ et 9,68 $.

Source

mercredi 3 juin 2009

Communiqué communiste libertaire sur les élections européennes

Elections européennes : l'important, ce sont les luttes !

Du 4 au 7 juin, les électeurs et électrices européen-ne-s sont appelé-e-s aux urnes pour choisir les députés censé-e-s les « représenter » au Parlement Européen.

Communistes libertaires, nous ne pensons pas que les élections puissent amener un changement véritable, car nous préférons la démocratie directe à la démocratie parlementaire. C’est-à-dire que nous préférons l'élaboration et la décision collective, par tous les travailleurs et toutes les travailleuses, des décisions qui les touchent.

Le fonctionnement et les objectifs de l’Union européenne s’opposent totalement à ce modèle autogestionnaire et donc aux intérêts des travailleurs, des travailleuses et des peuples. Les dirigeants y méprisent tellement le peuple que même lorsqu'ils nous demandent notre avis la seule réponse autorisée est l’acceptation d’orientations déjà décidées par ailleurs, comme en témoignent leur attitude face au rejet par référendum du Traité constitutionnel européen.

Le rôle des parlementaires européens est de faire partie d’un système qui défend les intérêts de la classe capitaliste. De plus, les véritables dirigeants de l’UE (la Commission Européenne, le président de la Banque Centrale Européenne, etc.) sont soustraits à tout contrôle démocratique et sont donc encore plus libre de défendre ces intérêts contre ceux des classes populaires. Les politiques de libéralisation et de privatisation à outrance en témoignent. La rigueur budgétaire et monétaire (en cours depuis Maastricht), également. Dans la période de crise que nous vivons, cela est particulièrement douloureux pour les classes populaire. Le Pacte de Stabilité, qui impose le maintien des déficits publics à des niveaux très bas, a à peine été assoupli pour l'occasion. La Banque Centrale Européenne a consenti à relâcher sa politique de rigueur monétaire, mais d'une manière parcimonieuse qui contribuera à l'approfondissement de la crise en Europe.

L’Union européenne est une machine de guerre contre les droits sociaux, les travailleurs et les travailleuses et notamment les immigré-e-s : dumping social, baisse du « coût du travail », « concurrence libre et non faussée », chasse aux migrant-e-s, fermeture des frontière, coopération policière etc.

L’Union européenne, n’est donc pas une institution neutre dont il faudrait « réorienter » la politique, c’est la traduction institutionnelle d’une puissance capitaliste au service des patrons et des banquiers.

Ce n’est pas l'élection des parlementaires qui changera cette situation.

Seules des luttes sociales communes des travailleurs et des travailleuses au sein de l’UE pourront mettre en échec ces politiques et encourager le développement d’une force révolutionnaire contre le capitalisme et ses institutions, pour une autre société. Une société fondée sur les idéaux authentiquement internationalistes de la liberté, de l’égalité et de la solidarité.

Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Alternative Libertaire (France)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Liberty and Solidarity (Royaume Uni)

Source : Anarkismo

mardi 2 juin 2009

Harper prépare sa vente de garage


On apprend aujourd'hui que Stephen Harper veut se débarasser de 9 sociétés d'État jugées non "non viables" parce qu'elles n'engrange pas de profits et ne doivent survivre qu'avec les subventions du gouvernement. Notre cow-boy a entre autres dans sa mire Radio-Canada, VIA Rail et Énergie atomique du Canada. Son choix est donc de vendre ces entités au plus offrant.

Bien entendu, M. Harper n'a pas tout à fait compris le principe de base d'une société d'État qui est de rendre un service à la population en lui donnant de l'information de plus grande qualité ou du transport à prix moins élevé, par exemple.

Qui seront les gagnants et les gagnantes de ces privatisations? Facile de comprendre que ce seront encore les riches actionnaires et les chefs d'entreprise qui pourront posséder encore plus de pouvoir (en contrôlant un média comme Radio-Canada), posséder un secteur clé de l'économie comme les chemins de fer ou faire toujours plus d'argent sur notre dos.

Heureusement, Harper pourra aussi profiter de l'occasion pour privatiser une partie d'un secteur presque pas dangereux (!) pour notre santé et l'environnement : le nucléaire. Donner les reines d'Énergie atomique du Canada au privé est complètement idiot! Il faut se rappeler le but d'une entreprise privée : Crééer des emplois? Non... Offrir un service à la population? Non... Faire de l'argent? Oui! Comment peut on avoir confiance au secteur privé pour s'assurer du respect des règles de santé et sécurité coûteuses? Poser la question c'est y répondre.

Ainsi, Stephen Harper joue encore très bien son rôle de chef d'État qui est de servir et protéger la minorité dominante : la classe capitaliste!

Source