vendredi 12 juin 2009

Médias et bourgeoisie drummondvilloise...


Je suis vraiment écœuré d'ouvrir les journaux locaux et de toujours voir des articles sur le Chambre de commerce et d'industrie de Drummond (CCID), du Réseau industriel Drummond (RID), de la Société de Développement économique de Drummondville (SDED) et de tous leurs dérivés et autres regroupement de la bourgeoisie d'affaires drummondvilloise. L'espace médiatique occupé par ces gens d'affaires est énorme, à croire qu'ils forment plus de 80% de la population de la ville, alors que cette clique "d'entrepreneurs" ne sont en fait que le regroupement de ceux qui nous exploitent à chaque jour et qui font leur argent sur notre dos : chefs d'entreprise, propriétaires d'immeuble à logement, politiciens, politiciennes et autres crosseurs...

Par exemple, le premier article de l'Express du 10 juin porte sur la fusion entre la CCID et le RID. J'aimerais bien savoir ce que ça va changer à notre vie qu'un groupe de pression composé de patrons et de patronnes fusionne avec un autre groupe du même style. En quoi est-ce que ça nous touche? En quoi est-ce si important pour être le premier article du journal?

Par la suite vient une chronique hebdomadaire en page 40 s'intitulant La bande à Bonneau et dans laquelle, à chaque semaine, dans laquelle on retrouve de nombreuses mauvaises blagues sur des histoires de pêche et de golf et des potins sur la "High" de Drummondville. Par exemple on peut citer cette semaine quelques noms qu'on y retrouve et qui sont des habitués de cette chronique : Yolande Brûlé (Propriétaire du restaurant Cora Déjeuner de Drummondville), André Roy (Fils de l'ex-proprio du Roy Jucep), Pierre Bellavance (Président de Re/Max Drummondville), André Komlosy (Ex-candidat Conservateur aux élections fédérales, membres de nombreux conseils d'administration), Bertrand Dionne (Propriétaire de Construction Bertrand Dionne), Martin Dupont (Directeur général de la SDED), Roland Janelle (Directeur général du Centre Culturel de Drummondville) et de nombreux autres...

Et je ne vous fait pas part des nombreux articles sur les partis politiques et leur souper bénéfices, des publicités et des autres trucs que la bourgeoisie locale utilise afin de faire parler d'elle. Cependant, je ne peux passer sous silence ce qui est apparu cette semaine sur le site de L'Express. En effet, avait lieu cette semaine le tournoi de golf de la CCID. Ainsi, nous avons eu droit à un reportage photo (!) de l'événement sur internet qui comprenait pas une, pas deux, pas trois, pas quatre, mais bien 5 pages! 5 pages de photos où l'on peut voir tous nos gens d'affaires préférés exhiber leur set de golf de l'année et leu polo acheté spécialement pour l'occasion! Quelle chance! (À voir absolument ici, ici, ici, ici et ici)

Mais j'aimerais bien savoir ce qu'en a à foutre la population locale qui est formé d'environ 65 000 personnes et non des même 300 propriétaires d'entreprises que l'on voit à chaque semaine dans le journal. Qu'est-ce que la personne qui vient de se faire mettre à pied en a à foutre de voir son ancien patron joué au golf? Qu'est-ce que l'ouvrière qui se fait chier 40h/semaine pour pouvoir payer son loyer en a à foutre de voir sa patronne exhibé son tout nouveau sac de golf, que de toute façon elle n'aura jamais les moyens de s'offrir? La réponse est facile : RIEN! Alors la question se pose : pourquoi revoit-on ces mêmes bourgeois et ces même bourgeoises à chaque semaine dans les médias? Sans oublier la publicité qui est fait à son club école : le Collège St-Bernard...

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