jeudi 8 janvier 2009

Le St-Hubert de Drummondville licencie 57 employé-e-s...

Nous apprenons aujourd'hui que la célèbre Rôtisserie St-Hubert de Drummondville, réputé comme étant l'une des plus rentables au Québec deviendra un St-Hubert Express et en profitera, ainsi pour mettre à la porte 57 de ses 120 employé-e-s, surtout des serveurs et des serveuses. La raison invoquée est dénuée de toute crédibilité : "Il n'est pas aussi rentable qu'il le devrait."
Or, le restaurant est connu pour être situé sur le bord de l'autoroute 20, à Drummondville, soit directement entre Montréal et Québec, ce qui fait de lui l'un des restaurants les plus achalandés de la ville. La compagnie n'ose même pas prétendre qu'il n'est pas rentable, ce qui serait totalement irréaliste, mais qu'il ne l'est pas assez. Cette raison en dit long sur les véritables buts des propriétaires du restaurant : "mettons à la porte des employé-e-s syndiqué-e-s, offrons un moins bon service à nos clients et clientes et mettons-nous encore plus d'argent dans les poches."

Mais qu'en est-il des travailleurs et des travailleuses de cette franchise qui sont des employé-e-s de longue date? Ils sont tout simplement licencié-e-s, jeté-e-s à la poubelle comme n'importe quel chiffon usé. On oublie que l'on parle ici d'humains et d'humaines qui ont, dans certains cas, donnez une énorme partie de leur vie pour engraisser le portefeuille des propriétaires. Leur crime? Probablement d'avoir cherché à aller chercher une petite partie de l'argent des propriétaires gagnée sur leur dos. En effet, les employé-e-s du St-Hubert de Drummondville ressortaient d'une grève, cette été, afin, non pas de faire des avancés au niveau des conditions de travail, mais bien de simplement garder celles d'avant.
Voici dans quel système nous vivons. Un système où il est possible de mettre à la porte n'importe quel-le employé-e lorsqu'il ou elle ose nous défier. On oublie souvent que c'est et ce sera toujours les patrons et les patronnes qui possède le vrai pouvoir, et ce, tant et aussi longtemps que nous continuerons à accepter de vivre dans un monde ou ceux et celles-ci existent.

Réveillons-nous!

Voir l'article de L'Express ici.

P.S. Nous tenterons de contacter le syndicat et/ou les employé-e-s afin de voir ce qu'il est possible de faire pour venir en aide aux licencié-e-s et nous vous en redonnons des nouvelles.

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