vendredi 11 décembre 2009

Cause Commune # 26

Le numéro 26 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web.

4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous (voir la liste sur http://www.causecommune.net)./


Au sommaire du numéro 26:
- Le capital en déroute: une analyse communiste libertaire de la crise
- Perspectives libertaires: Et s’il n’y avait pas de complot?
- Contre-manif prochoix
- Échangeur Turcot : La lutte s’intensifie.
- Pendant ce temps en Espagne...
- La Marseillaise canadienne
- Conflits au Saguenay-Lac-Saint-Jean
- Ontario: La mine aux mineurs !

vendredi 4 septembre 2009

Annonce : Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes

Nous vous invitons tous et toutes à participer à cet événement organisé par le CALACS La Passerelle de Drummondville, un organisme communautaire voué à l'aide aux victimes d'aggressions à caractère sexuel :

JOURNÉE D'ACTION CONTRE LA VIOLENCE SEXUELLE FAITE AUX FEMMES

LE 11 SEPTEMBRE 2009,
MARCHER POUR DÉNOUER LE BÂILLON DE LA HONTE!



Le CALACS a décidé de donner la parole aux victimes cette année. Un peu avant le départ de la Marche, soit à 18 heures 30, des survivantes, prendront la parole. Joignez-vous à nous et venez marcher pour les femmes que vous aimez parce que personne n'est à l'abri. Le 11 septembre est une date à marquer sur votre calendrier. On vous attend en grand nombre!

mercredi 26 août 2009

"Nos artistes" à la rescousse de "nos soldats"...


Des "artistes" has-been cherchant à obtenir un peu de soutient... Voilà comment on pourrait qualifier la troupe ayant comme mission d'aller divertir les soldats et les soldates du Canada à Kandahar, en Afghanistan. À l'initiative du chanteur Richard Petit, la troupe est aussi composée d'Annie Dufresne, Wilfred LeBouthillier, Émily Bégin et Mike Ward.

Heureusement, ils et elles assurent que leur voyage "n'a rien de politique, c'est humanitaire" et que "les soldats ont choisi l'armée, pas la guerre", et puis de toute façon "cette guerre, c'est la guerre pour la paix" tout le monde le sait...

Durant leur voyage de 20 jours en Afghanistan, ils et elles pourront "remonter le moral de nos troupes" avec un gros spectacle de variétés de deux heures et demie dans lequel, notamment, Wilfred LeBouthiller interprétera Michael Jackson! Intéressant! D'ailleurs, sur la base, les artistes sont tenu-e-s de respecter un code vestimentaire et de porter des t-shirts jusqu'au cou. Heureusement, Annie Dufresne nous assure que sur scène les filles porteront des tenues plus sexy! En effet, "sur la base, on fait preuve de retenue, mais sur scène, c’est différent. On leur offre du rêve" nous confie la chanteuse... pas fort. Un coup parti, j'espère que les hommes se promeneront en string avec une plume dans le derrière afin "d'offrir du rêve" aux soldates...

Malheureusement pour ces "artistes", ce voyage a tout d'un voyage politique. Se rendre jusqu'en Afghanistan pour remonter le moral des soldats qui occupent un pays pour le bien des forces du marché, ça a tout d'un choix politique. Affirmer que c'est une guerre pour la paix, ça a tout d'une affirmation politique. Aller soutenir des soldats dans leur travail de militarisation, peu importe où, ça a tout d'un choix politique. Finalement, accepté de se pavaner en tenue légère afin d'assouvir leurs fantasmes d'hommes et de leur "offrir du rêve", ça a tout d'un choix politique pour la femme qui le prend.

Source

mercredi 5 août 2009

Rapport d’activité : Conférence du PASC à Drummondville

Le mercredi 15 juillet dernier, nous avons eu la chance d’accueillir à Drummondville deux membres du PASC (Projet Accompagnement Solidarité Colombie)[1] dans le cadre d’une conférence ayant pour thèmes les liens entre les intérêts économiques et la répression sociale et politique en Colombie, les luttes des populations locales, ainsi que la complicité du Canada. Près d’une vingtaine de personnes ont assisté à cette conférence qui avait été organisée parallèlement à un évènement bien connu à Drummondville, le festival Mondial des Cultures. Bien que ce festival ait un but noble, soit de faire connaître à la population les coutumes et traditions des quatre coins du monde, nous déplorons qu’il n’y ait pas de volet politique. Car s’il est vrai qu’il est bien de faire la fête ensemble et de connaître les coutumes de l’autre, on peut aussi connaître sa situation politique, ses conditions de vie, lutter ensemble et être solidaire. De plus, puisque Drummondville comporte une bonne communauté colombienne, le sujet était d’autant plus pertinent.

Voici un compte-rendu de la conférence :

En première partie de la conférence, les membres du PASC nous ont fait un résumé de la situation en Colombie, soit un conflit qui existe dans sa forme actuelle depuis plus de 40 ans. Elles ont défait la croyance générale que dans ce conflit, trois forces distinctes s’opposaient (l’État, les mouvements d’insurrections armées (à tendance marxiste) et les paramilitaires[2]). Effectivement l’implantation du phénomène paramilitaire est attribuable à l’État peu de temps après le début de la guérilla afin de contrer cette dernière. Bref, les groupes paramilitaires se trouvent à être le bras illégal de l’État, ceux qui font la job sale. Il faut aussi noter que plusieurs de ces groupes sont financés par des narcotrafiquants, narcotrafiquantes, des grands propriétaires terriens, des grandes propriétaires terriennes ou des multinationales.

L’État et les paramilitaires exercent un régime de terreur dans le pays ; 3500 massacres de syndicalistes, militants et militantes pour les droits humains, 5000 dirigeants et dirigeantes politique de gauche assassiné-e-s, 15 000 disparitions forcées et 4 millions de civil-e-s déplacé-e-s depuis 25 ans. Contrairement à la croyance populaire, la guérilla est responsable environ de 20 % des violations de droits humains contre au moins 70 % pour les paramilitaires. La situation n’est pas prête de s’améliorer avec l’arrivée du nouveau président, Alvaro Uribe Velez, reconnu pour sa proximité avec les groupes paramilitaires. Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, la répression s’est intensifiée et les droits humains sont de moins en moins respectés. Après avoir complété la «démobilisation des paramilitaires» et leur avoir donné une impunité totale, Uribe a mis en place un nouveau plan d’action pour son gouvernement ; «État communautaire et sécurité démocratique». Sous la logique de «qui n’est pas avec nous est contre nous», le président a mis en place un système d’informateur, d’informatrice et de «soldats-paysans / soldates-paysannes». En plus de percevoir les civil-e-s comme des instruments de guerre, ces politiques contribuent à effriter le tissus social et à créer un climat de méfiance et de peur entre les individu-e-s.

En deuxième partie, les conférencières se sont plutôt attardé sur les liens entre cette répression et les intérêts économiques de l’État et de ceux et celles qui la dirige ou l’influence; les riches. Évidemment, comme dans la majorité des conflits, se cache de puissants intérêts économiques. En Colombie, soit on est chassé-e parce qu’on est une menace politique pour l’État, soit parce qu’on a les pieds sur une terre fertile ou des ressources naturelles. Les paramilitaires ont fait le travail sale en chassant les paysans et paysannes de leur terres collectives, puis on y a implanté des projets de cultures agro-industrielles gagnantes pour l’exportation comme l’huile de palme africaine. L’ironie du sort, une fois les «discussions» faites entre les paramilitaires et l’État colombien et la «démobilisation» terminée, le gouvernement donne aux anciens paramilitaires ces terres maintenant vacantes pour qu’ils et elles puissent se réintégrer à la société. Les conférencières ont aussi glissé un petit mot sur la complicité du gouvernement du Canada qui n’a aucun scrupule à proposer un plan de libre échange avec la Colombie malgré la situation politique.

Finalement, elles ont abordé les résistances des peuples déplacés qui essaient de revenir sur leur terre. Certaines populations chassées de leur village tentent d’instaurer des zones humanitaires où ils peuvent bâtir quelques choses de façon autonome et cesser d’être instrumentalisé-e-s par le conflit. Tout-e acteur et actrice armé-e-s, qu’il ou elle soit dans la guérilla, l’armée ou paramilitaire n’est pas bienvenu-e.

[1] Le PASC est un collectif montréalais qui travaille à créer un réseau de solidarité directe avec des organisations et communautés colombiennes en résistance pour la défense de leur territoire et le respect des droits humains. Ses principales actions tournent autour de la sensibilisation et de l’information alternative par le billet de leur site web, revues, réseau ou de conférences, par l’envoi d’accompagnateurs et accompagnatrices sur les lieux de luttes ainsi que la dénonciation par le billet de son réseau «d’action urgentes». Pour plus d’informations : http://www.pasc.ca/

[2] Des groupes de civils qui sans être dans l’armée, en ont toutes les caractéristiques

mercredi 29 juillet 2009

Ruptures Hors-Série - Printemps 2009

En mai 2009, à l'occasion du Salon du livre anarchiste, la toute nouvelle Union communiste libertaire (UCL) a sorti un numéro hors-série de la revue Ruptures. Ce numéro est dorénavant intégralement en ligne!

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En guise d'introduction!

Comme vous le savez sans doute, les collectifs membres de la NEFAC au Québec ont amorcé un processus de refondation, visant à créer une nouvelle organisation communiste libertaire. Cette démarche, amorcée il y a un an, a porté fruit: au mois de novembre 2008, plus de 50 personnes provenant de sept villes différentes ont participé au congrès de fondation de l'Union communiste libertaire (UCL).

Les personnes présentes ont adopté une nouvelle constitution et des buts et principes. Ces documents réitèrent notre filiation au courant communiste dans l'anarchisme et aux principes organisationnels plateformistes. La constitution de l'UCL affirme également de manière prépondérante que le privé est politique et l'importance d'une éthique libertaire dans nos activités quotidiennes.

Toutefois, au-delà de l'adoption formelle de documents de base, le congrès a été précédé d'un intense travail de réflexion qui s'est notamment matérialisé dans un cahier de textes relativement élaboré. Les thèmes abordés vont d'un retour critique sur notre histoire commune à certaines questions plus pointues concernant la praxis d'une organisation révolutionnaire.

Lors du premier conseil fédéral de l'UCL, les délégué-e-s ont décidé de publier certains de ces documents de réflexion. Nous espérons que ces contributions permettront de mieux comprendre notre démarche. Après deux années de mise en veilleuse, Ruptures renaît donc de ses cendres pour vous les présenter. L'avenir nous dira si ce n'était que temporaire ou si la revue continuera d'être publiée sur une base régulière. En attendant,bonne lecture!

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Au sommaire de ce numéro
* Réflexion sur la Plate-forme
http://www.anarkismo.net/article/13899

* Du club politique à l’organisation de masse
http://www.anarkismo.net/article/13865

* Pour un courant libertaire de masse - Quatre réflexions en marge d’une refondation
http://www.anarkismo.net/article/13829

* Féminisme et luttes de classes - Enjeux des théories de l’identité
http://www.anarkismo.net/article/13809

* La NEFAC à Québec (2001-2008) - Bilan d’une implication http://www.anarkismo.net/article/13796

samedi 25 juillet 2009

Mise à jour des luttes syndicales

Ces temps-ci, à travers le Québec, les syndicats semblent reprendre du poil de la bête. Cela nous donne de belles luttes. Voici quelques actualités concernant ces luttes :

Via Rail Canada

Les cheminots de Via Rail de tout le Canada ont décidé débuter une grève vendredi dernier à midi. Cette grève fait suite à près de deux ans de négociations durant lesquelles la partie patronale n'a rien voulu céder. À la place de continuer à négocier avec le syndicat, Via Rail a décidé de mettre à pied quelques 2 000 employé-e-s qui n'étaient pas en grève et d'arrêter le service ferroviaire partout au pays. Les cheminots s'attendent à une grève longue vis-à-vis d'un employeur sans grand scrupule.

Bien entendu, dans les grands médias ont met toujours la faute sur les employé-e-s qui ont déclenché la grève et non sur l'employeur qui refuse de négocier pour tous les désagréments que ce conflit amène aux clients de la société d'État.

Le conflit en est actuellement à sa 2e journée.

Source 1, Source 2, Source 3, Source 4, Source 5

Journal de Montréal

Les lock-outé-e-s du Journal de Montréal ont décidé d'aller manifester dans leur (ancienne) salle de rédaction le 22 juillet dernier. Les manifestants et les manifestantes sont donc entré-e-s bruyamment, mais pacifiquement à l'intérieur du bâtiment du Journal où une poignée de scabs cadre préparaient la prochaine sortie du quotidien. Les agents de sécurité engagés par la filiale de Quebecor pour protéger la bâtisse ont pu s'en donner à coeur joie en brutalisant quelques grèvistes au passage.

Le problème est que Quebecor avait auparavant obtenu (facilement, on s'en doute bien) une injonction de la Cour supérieur qui interdisait aux lock-outé-e-s de se trouver sur le terrain du tabloïde. Cela a permit aux patrons de poursuivre huit syndiqué-e-s pour outrage au tribunal. Le plus drôle dans cette histoire c'est que la partie patronale appui son geste en disant qu'elle n'avait pas le choix de posé ce geste, car celon un communiqué du Journal : "Dans une société démocratique dont un des fondements est le respect des lois, la direction du Journal n'a eu d'autre choix que d'entreprendre les recours appropriés." On met des centaines de travailleurs à la rue, on produit un journal de faible qualité servant au contrôle de la population et les intérêts de la grande industrie et après on se pose en défenseur de la démocratie. Quel culot!

Le conflit en est actuellement à sa 182e journée.

Source 1, Source 2

Starbucks

Un premier Café Starbuck's se syndique au Québec alors que les employé-e-s de la succursale St-Germain-des-Prés à Québec s'associe à l'Industrial Workers of the World (IWW - voir ici). On peut voir cette nouvelle comme étant de bonne augure étant donné que l'IWW est un syndicat de combat et que Starbuck's et ce genre de compagnies ne sont pas réputés pour leur offre de bonnes conditions de travail. Si cette syndicalisation en amène d'autres au Québec, ce sera assurément une victoire.

Source 1, Source 2

À noter aussi que des luttes ont lieu aussi en Ontario, entre autres dans les mines de la compagnie Vale Inco, à Sudbury.

vendredi 10 juillet 2009

400 mises à pied à Trois-Rivières


La papetière Kruger mettra à pied 400 employé-e-s à compter du 30 octobre prochain. Encore une fois, on se rend compte qu'on coupe toujours dans les employé-e-s et jamais dans les profits des grands patrons et des actionnaires.

On vit dans un bien drôle de système où l'on peut jouer au yoyo avec le gagne-pain de centaines de personnes comme bon nous semble. Voilà comment une grande entreprise traite ses employé-e-s : peu importe le nombre d'années passées à la servir, elle se débarasse de ses salarié-e-s dès que les bénéfices risquent de diminuer.

Source

samedi 4 juillet 2009

L'Italie se fascise...


Silvio Berlusconi, le crétin qui dirige l'Italie (voir ici) vient de faire adopter une nouvelle loi restreignant énormément l'immigration. En effet, cette loi rend l'immigration clandestine illégale et la punie d'une amende d'entre 5 000 et 10 000 euros, en plus d'une expulsion immédiate. De plus, la nouvelle législation rendra obligatoire la présentation d'un permis de séjour ou d'un passeport pour déclarer la naissance d'un enfant. Les immigrants illégaux et les immigrantes illégales pourront également séjourner jusqu'à 6 mois dans les centres de rétention (sortes de prisons de l'immigration).

Cette loi est même dénoncée par le Vatican (!), preuve de sa radicalité! Beaucoup y voient, à juste titre, un retour aux lois raciales de l'époque de Mussolini.

Berlusconi et son gouvernement légalise aussi les "rondes de citoyens" : des "citoyens" pourront ainsi se porter volontaire afin de "signaler aux forces de l'ordre les événements qui peuvent mettre à mal la sécurité urbaine ou provoquer des troubles à l'ordre public." Les "rondes de citoyens" existent depuis la fin des années 90, sans nécessairement avoir de statut légal, on les appelle les chemises vertes. Petit détail comme ça, tous les membres des chemises vertes font parti de la Ligue du Nord, un parti d'extrème-droite allié du gouvernement de Berlusconi. Pour beaucoup de citoyens et de citoyennes, le rapport est facile à faire entre les chemises vertes et les chemises noires fascistes et on craint que leurs actions visent les minorités ethniques...

D'ailleurs, toute cette nouvelle législation est vue comme une concession de Berlusconi à la Ligue du Nord pour sa coopération au pouvoir.

Source 1
Source 2

jeudi 2 juillet 2009

Grève le 7 juillet à la Résidence 600 Bousquet?

Encore une fois, des travailleuses et des travailleurs font rire d'elles et d'eux par leur employeur. Au moins, celles et ceux de la Résidence 600 Bousquet ont décidé de se lever et de ne pas se laisser faire! Voici l'article de l'Express à ce sujet :

Le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ), annonce que la grève sera déclenchée à partir du 7 juillet à Résidence 600 Bousquet de Drummondville.

«Compte tenu que l’employeur a annulé les deux dernières séances de négociation pour des raisons aussi futiles que farfelues, nous sommes forcés de constater que le renouvellement de la convention collective de la quarantaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence n’est pas une priorité pour lui. Nous avons clairement indiqué nos attentes, et nous n’avons pas obtenu de réponse satisfaisante de sa part. Nous nous voyons ainsi dans l’obligation d’intensifier nos moyens de pression, et recourir à la grève, comme le prévoit le mandat que nos membres nous ont confié le 28 mai dernier», a déclaré Jean-Pierre Ouellet, vice-président au service aux membres du SQEES-298 (FTQ).

Le Syndicat tient néanmoins à préciser qu’il compte respecter les services essentiels, tels que convenus dans une entente intervenue entre les parties le 29 juin.

«Il n’est pas question pour nous de prendre les résidants en otage et de mettre leur sécurité et leur bien-être en péril», a ajouté le vice-président.

Décision crève-coeur

Dans une lettre adressée aux résidants et à leur famille, le personnel assure que ce n’est pas de gaieté de cœur qu'il en vient à poser ce geste.

«Nous n’avons pas l’intention d’abandonner des personnes âgées qui ont besoin de nos soins. Nous sommes des personnes de cœur, nous apprécions le contact avec les aînés et nous sommes fières de nous dévouer à leur bien-être», a-t-il exprimé.

Malheureusement, les employés se disent forcés de constater que les conditions de travail offertes par l'employeur sont loin de reconnaître leur engagement dans son entreprise.

À l’heure actuelle, le salaire horaire d’une personne préposée aux bénéficiaires à la Résidence 600 Bousquet varie entre 9,00 $ et 9,68 $, c’est-à-dire le salaire minimum. Pour une travailleuse à temps partiel, cela signifie vivre sous le seuil de la pauvreté.

Si rien de bouge, la grève est donc imminente. «Nous rappelons que notre but ultime, ce n’est pas de faire la grève, c’est de signer une convention collective. Nous sommes ouverts à la discussion, reste à voir si l’employeur saisira cette occasion», a conclu M. Ouellet.

Le SQEES-298 (FTQ) représente plus de 20 000 membres partout au Québec, dont la majorité dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec quelque 500 000 membres.

Source

mardi 23 juin 2009

Nouvelle campagne d'affichage

Le Collectif La Barricade débute une nouvelle campagne d'affichage en rapport avec la crise économique qui nous secoue actuellement. En effet nous croyons que ce n'est pas à nous, les travailleuses et les travailleurs de payer pour la crise dont les patrons et les banquiers sont les uniques responsables. Cependant, la réalité est toute autre et c'est encore nous qui devons payer pour les erreurs des "grands de ce monde" que ce soit en perdant notre emploi ou en réduisant nos salaire et nos avantages sociaux. Il est temps que ça cesse. Vous verrez probablement la bande dessinée que nous avons préparé affichée dans vos rues et recevrez peut-être un tract avec le texte suivant :

Force est de constater que la crise économique actuelle n’est pas vraiment différente des précédentes. Cela s’explique rationnellement par le fait que le système capitaliste et ses représentants, les patrons, ont besoin de ces crises afin d’assainir l’économie. Assainir l’économie pour les patrons, c’est recommencer le cycle de la croissance économique, de sorte qu’ils puissent atteindre un degré d’exploitation toujours plus haut sur le dos des travailleurs-euses. Les capitalistes nous volent. Un ouvrier qui a tout ce qu’il a de plus normal peut gagner 16 dollars de l’heure, alors qu’il produit pour, par exemple, 100 dollars de marchandises dans la même heure. N’est-ce pas du vol?

Les patrons-nes profitent de la crise pour mettre à genoux la classe ouvrière. Soit on fait des mises à pied, soit on ferme complètement une usine ou soit on sape dans les conditions de travail des ouvriers-ères (salaires, précarisation, fond de pension, etc.). Cependant, il y a une chose tenue sous silence actuellement. Les patrons, les capitalistes devrait-on dire, eux ne souffrent nullement de la crise. Pourquoi 500 travailleurs-euses perdent du jour au lendemain leur emploi alors que leur patron-ne vient tout juste de s’acheter sa troisième maison dans le sud? N’est-ce pas les patrons et les actionnaires qui ont la responsabilité du risque dans les investissements?

Il faudrait peut-être se rendre compte que si une usine ferme, ce n’est pas parce que le ou la patron-ne n’a plus d’argent pour la faire marcher, mais bien que c’est plus payant pour lui ou elle de cesser la production. De plus, les crises du capitalisme sont causées directement par la classe capitaliste, c’est-à-dire la haute finance, les patrons-nes et leurs représentants-tes au parlement. C’est leur crise et ils et elles ont le pouvoir de nous la faire payer! En effet, l’État injecte dans les entreprises privées des milliards de dollars, pour supposément les sauver, qui viennent directement des impôts et taxes payés par les travailleurs-euses.

Les patrons-nes font des mises à pied. Pourquoi ne mettons nous pas à pied une fois pour toutes les patrons-nes? C’est la classe ouvrière qui produit toutes les marchandises qui se retrouvent sur les marchés. Nous pouvons nous passer des parasites qui s’enrichissent sur notre dos.

Ouvriers et ouvrières, ne comptons que sur nos propres moyens!

vendredi 12 juin 2009

Médias et bourgeoisie drummondvilloise...


Je suis vraiment écœuré d'ouvrir les journaux locaux et de toujours voir des articles sur le Chambre de commerce et d'industrie de Drummond (CCID), du Réseau industriel Drummond (RID), de la Société de Développement économique de Drummondville (SDED) et de tous leurs dérivés et autres regroupement de la bourgeoisie d'affaires drummondvilloise. L'espace médiatique occupé par ces gens d'affaires est énorme, à croire qu'ils forment plus de 80% de la population de la ville, alors que cette clique "d'entrepreneurs" ne sont en fait que le regroupement de ceux qui nous exploitent à chaque jour et qui font leur argent sur notre dos : chefs d'entreprise, propriétaires d'immeuble à logement, politiciens, politiciennes et autres crosseurs...

Par exemple, le premier article de l'Express du 10 juin porte sur la fusion entre la CCID et le RID. J'aimerais bien savoir ce que ça va changer à notre vie qu'un groupe de pression composé de patrons et de patronnes fusionne avec un autre groupe du même style. En quoi est-ce que ça nous touche? En quoi est-ce si important pour être le premier article du journal?

Par la suite vient une chronique hebdomadaire en page 40 s'intitulant La bande à Bonneau et dans laquelle, à chaque semaine, dans laquelle on retrouve de nombreuses mauvaises blagues sur des histoires de pêche et de golf et des potins sur la "High" de Drummondville. Par exemple on peut citer cette semaine quelques noms qu'on y retrouve et qui sont des habitués de cette chronique : Yolande Brûlé (Propriétaire du restaurant Cora Déjeuner de Drummondville), André Roy (Fils de l'ex-proprio du Roy Jucep), Pierre Bellavance (Président de Re/Max Drummondville), André Komlosy (Ex-candidat Conservateur aux élections fédérales, membres de nombreux conseils d'administration), Bertrand Dionne (Propriétaire de Construction Bertrand Dionne), Martin Dupont (Directeur général de la SDED), Roland Janelle (Directeur général du Centre Culturel de Drummondville) et de nombreux autres...

Et je ne vous fait pas part des nombreux articles sur les partis politiques et leur souper bénéfices, des publicités et des autres trucs que la bourgeoisie locale utilise afin de faire parler d'elle. Cependant, je ne peux passer sous silence ce qui est apparu cette semaine sur le site de L'Express. En effet, avait lieu cette semaine le tournoi de golf de la CCID. Ainsi, nous avons eu droit à un reportage photo (!) de l'événement sur internet qui comprenait pas une, pas deux, pas trois, pas quatre, mais bien 5 pages! 5 pages de photos où l'on peut voir tous nos gens d'affaires préférés exhiber leur set de golf de l'année et leu polo acheté spécialement pour l'occasion! Quelle chance! (À voir absolument ici, ici, ici, ici et ici)

Mais j'aimerais bien savoir ce qu'en a à foutre la population locale qui est formé d'environ 65 000 personnes et non des même 300 propriétaires d'entreprises que l'on voit à chaque semaine dans le journal. Qu'est-ce que la personne qui vient de se faire mettre à pied en a à foutre de voir son ancien patron joué au golf? Qu'est-ce que l'ouvrière qui se fait chier 40h/semaine pour pouvoir payer son loyer en a à foutre de voir sa patronne exhibé son tout nouveau sac de golf, que de toute façon elle n'aura jamais les moyens de s'offrir? La réponse est facile : RIEN! Alors la question se pose : pourquoi revoit-on ces mêmes bourgeois et ces même bourgeoises à chaque semaine dans les médias? Sans oublier la publicité qui est fait à son club école : le Collège St-Bernard...

mardi 9 juin 2009

Sur le conflit au Journal de Montréal

En surfant un peu sur RueFrontenac, le site web des employé-e-s en lock-out du Journal de Montréal, j'ai découvert ce très bon lien vers une page expliquant le conflit en 13 questions et réponses :

Parce que notre employeur a décidé de négocier sur la place publique en utilisant notre ancien journal comme babillard patronal, nous nous trouvons un peu dans l’obligation de répondre aux questions soulevées par leurs déclarations publiques. Bien coudonc, puisque nous sommes apparemment condamnés à laver notre linge sale devant tout le monde, voici nos réponses aux questions qui nous reviennent le plus souvent.

1. Qu’est-ce que vous demande Quebecor ?

La direction du Journal de Montréal a communiqué son cahier de charge à notre comité de négociation le 22 octobre dernier. Les demandes sont gigantesques et vont même au-delà de ce que Quebecor avait réclamé comme concessions à ses employés du Journal de Québec avant le début de leur négociation, ce qui a mené à un lock-out de 16 mois.

En tout, il s’agit de 233 demandes que vous pouvez consulter ici.

Notre demande de conciliation n’a malheureusement pas permis de réellement faire bouger notre employeur et ses demandes sont restées à peu près les mêmes depuis octobre.

2. Qu’est-ce que demande le syndicat ?

Le syndicat demande simplement la tenue d’une véritable négociation.

Nous souhaitons avoir l’occasion de tenir une véritable discussion avec nos patrons sur l’avenir du Journal de Montréal. De pouvoir apporter des pistes de solution qui permettraient à Quebecor de maintenir les importantes marges de profit que le Journal a générées au fil des ans, tout en protégeant au maximum nos emplois et nos conditions de travail.

On demande à une entreprise profitable de garder ses employés plutôt que de recourir à la sous-traitance et d’envoyer leurs jobs en Ontario.

Nous souhaitons aussi avoir l’occasion de faire le saut à l’ère numérique dans les meilleures conditions possible, afin que la qualité de l’information et l’identité du Journal soient maintenues.
Et enfin, dans un monde parfait, cette négociation permettrait également d’assainir notre climat de travail. Les travaux du professeur Marc-François Bernier, de l’Université d’Ottawa, sur le malaise que vivent les travailleurs de l’information de Quebecor sont assez révélateurs.

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vendredi 5 juin 2009

Les salarié-e-s du 600 Bousquet sortent dans la rue!

Voici un article de L'Express sur les travailleurs et les travailleuses sous-payé-e-s de la Résidence 600 Bousquet actuellement en moyen de pression. Solidairement :

Les travailleurs de la Résidence 600 Bousquet, membres du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), ont brandi les piquets de grève pour une première fois, jeudi avant-midi. Les grévistes souhaitent notamment obtenir une augmentation de salaire de l'ordre de 13 % sur trois ans alors que les responsables de la résidence veulent se donner cinq ans pour en arriver au même résultat.

Pour Pierrette Gauthier, infirmière auxiliaire, il faut que les employeurs soient prêts à augmenter le salaire.

«J'ai travaillé à l'hôpital Sainte-Croix pendant 33 ans et j'étais payée 24 $ de l'heure. Je suis à la Résidence 600 Bousquet depuis neuf mois et je reçois 12,10 $ de l'heure», a-t-elle déploré.

L'une de ses collègues, Louise Houle, qui est préposée aux bénéficiaires, abonde dans le même sens.

«Je travaille à cet endroit depuis cinq ans et je pense que nous devons être mieux payés. La fille qui lave la vaisselle a le même salaire qu'un préposé aux bénéficiaires. On devrait avoir au moins 2 $ de plus de l'heure et pouvoir renégocier chaque année par la suite», a-t-elle partagé.

Diane Lambert, présidente du syndicat, a précisé que les employés souhaitent obtenir 13 % de plus sur une période de trois ans à raison de 4 %, 4 % et 5 % alors que l'employeur, actuellement, est prêt à offrir le même pourcentage, mais à raison de 2 %, 2 %, 3 %, 3 % et 3 %, soit sur cinq ans.

Quelques moyens de pression avaient été utilisés à l'intérieur du bâtiment au cours des dernières semaines, entre autres, le port d'un chandail sur lequel est écrite la phrase «Aie boss! Pour la vraie reconnaissance de notre travail!» et des macarons affichant le même slogan.

Le conseiller syndical, Sylvain Desrochers, a indiqué que d'autres moyens de pression pourraient être utilisés si les deux parties n'arrivaient pas à une entente.

«Nous avions prévu de sortir ainsi dans la rue. C'était une autre étape. Et il y en aura éventuellement d'autres», a-t-il assuré.

Rappelons qu'à l'heure actuelle, le salaire horaire moyen d'un préposé aux bénéficiaires à la Résidence Bousquet oscille entre 9 $ et 9,68 $.

Source

mercredi 3 juin 2009

Communiqué communiste libertaire sur les élections européennes

Elections européennes : l'important, ce sont les luttes !

Du 4 au 7 juin, les électeurs et électrices européen-ne-s sont appelé-e-s aux urnes pour choisir les députés censé-e-s les « représenter » au Parlement Européen.

Communistes libertaires, nous ne pensons pas que les élections puissent amener un changement véritable, car nous préférons la démocratie directe à la démocratie parlementaire. C’est-à-dire que nous préférons l'élaboration et la décision collective, par tous les travailleurs et toutes les travailleuses, des décisions qui les touchent.

Le fonctionnement et les objectifs de l’Union européenne s’opposent totalement à ce modèle autogestionnaire et donc aux intérêts des travailleurs, des travailleuses et des peuples. Les dirigeants y méprisent tellement le peuple que même lorsqu'ils nous demandent notre avis la seule réponse autorisée est l’acceptation d’orientations déjà décidées par ailleurs, comme en témoignent leur attitude face au rejet par référendum du Traité constitutionnel européen.

Le rôle des parlementaires européens est de faire partie d’un système qui défend les intérêts de la classe capitaliste. De plus, les véritables dirigeants de l’UE (la Commission Européenne, le président de la Banque Centrale Européenne, etc.) sont soustraits à tout contrôle démocratique et sont donc encore plus libre de défendre ces intérêts contre ceux des classes populaires. Les politiques de libéralisation et de privatisation à outrance en témoignent. La rigueur budgétaire et monétaire (en cours depuis Maastricht), également. Dans la période de crise que nous vivons, cela est particulièrement douloureux pour les classes populaire. Le Pacte de Stabilité, qui impose le maintien des déficits publics à des niveaux très bas, a à peine été assoupli pour l'occasion. La Banque Centrale Européenne a consenti à relâcher sa politique de rigueur monétaire, mais d'une manière parcimonieuse qui contribuera à l'approfondissement de la crise en Europe.

L’Union européenne est une machine de guerre contre les droits sociaux, les travailleurs et les travailleuses et notamment les immigré-e-s : dumping social, baisse du « coût du travail », « concurrence libre et non faussée », chasse aux migrant-e-s, fermeture des frontière, coopération policière etc.

L’Union européenne, n’est donc pas une institution neutre dont il faudrait « réorienter » la politique, c’est la traduction institutionnelle d’une puissance capitaliste au service des patrons et des banquiers.

Ce n’est pas l'élection des parlementaires qui changera cette situation.

Seules des luttes sociales communes des travailleurs et des travailleuses au sein de l’UE pourront mettre en échec ces politiques et encourager le développement d’une force révolutionnaire contre le capitalisme et ses institutions, pour une autre société. Une société fondée sur les idéaux authentiquement internationalistes de la liberté, de l’égalité et de la solidarité.

Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Alternative Libertaire (France)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Liberty and Solidarity (Royaume Uni)

Source : Anarkismo

mardi 2 juin 2009

Harper prépare sa vente de garage


On apprend aujourd'hui que Stephen Harper veut se débarasser de 9 sociétés d'État jugées non "non viables" parce qu'elles n'engrange pas de profits et ne doivent survivre qu'avec les subventions du gouvernement. Notre cow-boy a entre autres dans sa mire Radio-Canada, VIA Rail et Énergie atomique du Canada. Son choix est donc de vendre ces entités au plus offrant.

Bien entendu, M. Harper n'a pas tout à fait compris le principe de base d'une société d'État qui est de rendre un service à la population en lui donnant de l'information de plus grande qualité ou du transport à prix moins élevé, par exemple.

Qui seront les gagnants et les gagnantes de ces privatisations? Facile de comprendre que ce seront encore les riches actionnaires et les chefs d'entreprise qui pourront posséder encore plus de pouvoir (en contrôlant un média comme Radio-Canada), posséder un secteur clé de l'économie comme les chemins de fer ou faire toujours plus d'argent sur notre dos.

Heureusement, Harper pourra aussi profiter de l'occasion pour privatiser une partie d'un secteur presque pas dangereux (!) pour notre santé et l'environnement : le nucléaire. Donner les reines d'Énergie atomique du Canada au privé est complètement idiot! Il faut se rappeler le but d'une entreprise privée : Crééer des emplois? Non... Offrir un service à la population? Non... Faire de l'argent? Oui! Comment peut on avoir confiance au secteur privé pour s'assurer du respect des règles de santé et sécurité coûteuses? Poser la question c'est y répondre.

Ainsi, Stephen Harper joue encore très bien son rôle de chef d'État qui est de servir et protéger la minorité dominante : la classe capitaliste!

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dimanche 31 mai 2009

Les employé-e-s de la Résidence 600 Bousquet bientôt en grève?

Vu sur le site de L'Express :

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les travailleurs de la Résidence 600 Bousquet, de Drummondville, membres du Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ), ont voté à l’unanimité en faveur de moyens de pression qui pourraient aller jusqu’à la grève.

Depuis déjà quelques semaines, les personnes salariées de la Résidence affichent leur mécontentement sur les lieux de travail. En effet, elles ne parviennent pas à obtenir un règlement satisfaisant de la part de leur employeur dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

«Nous souhaitions sincèrement que notre employeur se décide à faire des offres salariales qui reconnaissent la valeur de notre travail et l’importance de notre rôle auprès des résidants. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Voilà pourquoi nous avons suggéré à nos membres de passer à l’étape suivante, c’est à dire accélérer nos moyens de pression, et nous rendre à la grève s’il le faut», a déclaré Diane Lambert, présidente du Syndicat.

Actuellement, à la Résidence 600 Bousquet, le salaire horaire moyen d’une personne préposée aux bénéficiaires varie entre 9,00$ et 9,68$.

«Nous sommes environ 40 personnes salariées en tout dans la Résidence pour donner du service à près de 140 bénéficiaires. Nous travaillons très fort et nos tâches sont lourdes. Nous sommes dévoués à tous les jours à offrir les meilleurs services possible à nos résidants, qui ont besoin de nous pour améliorer leur qualité de vie. Nous croyons sincèrement que notre engagement à leur égard devrait nous permettre de recevoir mieux que le salaire minimum, ce que nous avons depuis trop longtemps. Nous ne reculerons pas tant que notre employeur ne l’aura pas bien compris», a ajouté la présidente.

Une rencontre de négociation est prévue très prochainement pour tenter de dénouer l’impasse. Le comité de négociation est formé de Diane Lambert et de Sylvain Desrochers, conseiller syndical.

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jeudi 28 mai 2009

Des scabs à Beaulieu Canada

L'usine 4 de Beaulieu Canada basée à Acton Vale vient d'être trouvé coupable d'employer 2 briseurs de grève et doit cesser sur-le-champ leur emploi, c'est ce qu'a décidé la Commission des relations du travail du Québec.

Rappelons que les employé-e-s de l'usine de tapis sont en lock-out depuis le 21 mars puisqu'ils ont refusé, et ça se comprend, les offres patronales qui grugeaient dans tout ce que les ouvriers et les ouvrières pouvaient avoir comme avantages sociaux. Les offres comprenaient entre autres des baisses de salaire de 15% (!) et des baisses de primes de productivité. À ce titre, vous pouvez voir l'article publié auparavant sur notre blogue ici.

Beaulieu Canada a donc été mis à l'amende pour l'emploi de ces deux briseurs de grève qui, bien entendu, aidait l'employeur à produire plus et à faire perdurer le conflit. Cependant, selon le syndicat, ce serait non pas 2, mais 6 briseurs de grève qui travailleraient illégalement dans l'usine.

Espérons que les travailleurs et les travailleuses de l'usine 4 de Beaulieu Canada ne se laisseront pas manger la laine sur le dos et continueront le combat!

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lundi 27 avril 2009

Les pro-vie sont pro-choix en matière de religion

Malheureusement, force est de constater que la droite religieuse est toujours bien ancrée au Québec. Drummondville était l'hôte, samedi dernier, d'une manifestation pour démontrer une opposition à l'imposition par l'État du cours d'Étique et de culture religieuse (ECR) par le Collectif pour la Liberté en Éducation (CLÉ). Un autre collectif, le Collectif pour la Liberté de pensé en Éducation (CLPÉ), celui-ci entièrement d'accord avec le cours d'ECR, s'est formé en réation à la manifestation de la CLÉ à Drummondville. La CLPÉ et les membres de La Barricade ont donc organisé une contre-manifestation pour démontrer un appui au cours d'ECR.

La principale revendication de la CLÉ est fort simple : elle revendique la liberté de choix pour les parents en matière d'éducation religieuse. Cela veut dire, selon les divers courants de pensé au sein de la CLÉ (de la droite à l'extrème-droite!), le retour au choix entre les cours d'enseignement religieux ou moral, ou bien encore, le cours d'ECR optionnel.

Il y a avait tout de même problablement plus d'un millier de personnes à manifestation/marche dont plusieurs venaient de diverses autres regions du Québec. La CLÉ voulant organiser une marche familiale, on a eu droit à l'absurdité. En effet, j'ai pu voir des enfants scandés un slogan comme «le choix aux parents». Bien sûr ils avaient l'air d'avoir appris leur phrase par coeur et de ne pas trop comprendre le sens de leurs paroles. On a aussi eu le droit à l'incohérence puisque beaucoup de gens brandissaient des pancartes «Non à la religion d'État». En voyant cela, je me suis dit qu'il devait y avoir des gens d'autres villes en accord avec les cours d'ECR qui sont venus infiltrer la manifestation. Et bien non, c'était un slogan de la CLÉ. Un homme m'a expliqué que la CLÉ considérait que le cours d'ECR était une nouvelle religion d'État avec son idéologie (le relativisme) et son dogme (rien n'est vrai ou absolu)... Et pour vous demontrez la crédibilité des gens participant à la manifestation, le même homme m'a aussi dit que le but du gouvernement, en rendant obligatoire les cours d'ECR, était de détruire le catholicisme! La CLPÉ a eu droit grotesque. Un des camarades s'est fait dire qu'il brûlera en enfer (sans blangue) par une dame. Cette même dame m'a dit que j'avais désepèrement besoin de Dieu. Sans oublier un racisme et une xénophobie subtile. La CLÉ se donne un image de groupe pour la justice et la démocratie, bref un groupe progressiste. Les organisateurs ont souligné la présence à la marche de personne «non-catholiques» pour ne pas passer pour des nostalgiques du temps où il n'y avait pas d'immigration. Nous avons tout de même aperçu une pancarte «Contre l'ECR, Contre le multiculturalisme» Quand même!

Il faut voir les choses comme elles sont. Les groupes oppositionnels au cours d, ECR sont des groupes reactionnaires, religieux, xenophobe voire raciste. C,est ce que la CLPE a essaye de demontrer samedi dernier. On peut dire que c,est mission accomplie puisqu,en plus de la visibilite que l,on a eu dans les rues, nous avons donne plusieurs entrevues, dont une 'a Radio-Canada.

Pour finir, nous voudrions souligner le travail remarquable de la CLPE, sans eux et elles, la manifestion aurait passe sous silence, sans opposition.

Blog du Collectif pour la Liberte de pense a l,ecole : http://clpecole.blogspot.com/2009/04/le-collectif-pour-la-liberte-de-pensee.html

mardi 24 mars 2009

Le ouvriers et les ouvrières de Beaulieu Canada sont combatifs

Voici un texte tiré du journal La Voie de l'Est traitant de l'actualité syndicale dans la région d'Action Vale.

(Acton Vale) Sans surprise, les employés de l'usine 4 de Beaulieu Canada se sont heurtés à des portes verrouillées en arrivant au travail hier matin. L'employeur semble avoir mis à exécution la menace de lock-out qu'il avait faite advenant un refus de ses dernières offres sur la convention collective, offres qui ont été rejetées à 74 %, jeudi.

«On était dans le stationnement, à 6h30, devant les barrières qui étaient fermées. On a attendu jusqu'à 7h15, 7h30. Ils n'ont pas ouvert les barrières», raconte Patrick Gauthier, le président du syndicat de l'usine 4.

«La porte était barrée, mais les cadres étaient à l'intérieur», ajoute le conseiller syndical à la FTQ, Gaétan Desnoyers. «Les employés n'étaient pas surpris. L'employeur leur avait dit avant le vote de jeudi. Je les ai trouvés sereins. Ils ne semblaient pas regretter», relate-t-il.

Personne toutefois n'avait reçu hier d'avis officiel de lock-out de la part de l'employeur. «Ils ont peut-être envoyé la lettre au Ministère (de l'Emploi et de la Solidarité sociale), et on va la recevoir prochainement», précise M. Gauthier.

Les employés se sont ensuite rendus au local syndical «pour préparer le piquetage qui va commencer lundi matin», dit M. Gauthier.

Les employés de l'usine de fabrication de tapis ont refusé les dernières offres patronales, jugées inacceptables. Elles présenteraient peu d'avantages par rapport à la précédente, refusée le 7 mars. L'employeur a notamment renoncé à faire passer de dix à quatre jours le délai dans lequel un employé mis à pied peut se faire payer un jour férié après son congédiement.

«C'est des détails, s'insurge M. Desnoyers. Ça n'a évidemment pas été jugé suffisant lors du vote.» Sur les 67 employés de l'usine 4, seulement 31 personnes ont voté jeudi. Ce taux de participation s'explique par le fait que «la liste de 67 employés comprend des surnuméraires qui n'ont pas été appelés à l'usine depuis deux ans», indique M. Desnoyers.

Pénalités

Selon lui, les employés souhaitent que l'entreprise leur donne des conditions semblables à celles octroyées aux employés de l'usine 3 l'an passé, à la suite d'une grève et d'une menace de fermeture.

Tout comme eux, ils seraient prêts à accepter une baisse de 15 % de leur salaire, qui passerait alors à environ 14,40 $ de l'heure, «même si les salaires du plan 4 sont déjà plus bas que dans le plan 3», souligne-t-il.

«Dans la dernière offre, il y a vraiment deux points qui achoppent», précise M. Gauthier. En plus de la baisse de 15 %, l'entreprise veut diminuer les salaires au cours des deux premières années de travail d'un employé. «La première année d'emploi, après le trois mois de probation où ils gagnent 9 $ de l'heure, le travailleur aurait le taux de base prévu pour son occupation, moins 2 $ de l'heure, soit environ 12,40 $ en moyenne. La deuxième année, il aurait le taux de base, moins 1 $, soit environ 13,40 $ de l'heure. C'est énorme comme baisse. À l'usine 3, ils n'ont pas ces pénalités», explique M. Gauthier.

La direction voudrait également diminuer les primes de productivité données à certaines catégories d'employés, comme les couturières et les tailleurs. «Auparavant, le travailleur avait la possibilité d'avoir 25 % de plus sur son salaire. Là, ils veulent débarquer ça. Nous, on dit que les employés peuvent augmenter leur vitesse, mais pas gratuitement. Il doivent avoir le même bonus», dit M. Gauthier.

L'employeur voudrait aussi forcer les travailleurs qui perdraient un poste de jour à travailler sur les postes de nuit disponibles. «Avant, ils pouvaient dire non et être sur la liste de rappel. Maintenant, s'ils disent non, ils sont dehors. Ça veut dire qu'un mère monoparentale qui ne pourrait travailler de nuit serait à la porte», illustre M. Gauthier.

Le syndicat se dit prêt «à retourner à la table de négociation s'ils veulent bouger», dit M. Desnoyers. «Les gens nous ont dit qu'ils ne voulaient pas retourner en assemblée générale tant qu'il n'y a pas de parité avec le plan 3», ajoute-t-il.

La direction de l'entreprise n'a pas répondu aux appels de La Voix de l'Est, hier.

Source

dimanche 22 mars 2009

Communiqué de CSN

COMMUNIQUÉ

Diffusion immédiate

___________________________________________________________________________

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover CSN en route pour leur première convention collective

(Le 20 mars 2009) Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover CSN a déposé à la municipalité, leur employeur, le projet de convention collective qui a été adopté le 3 mars dernier lors d’une assemblée générale.

Le projet a été déposé le lundi 16 mars 2009. Le syndicat d’une quinzaine de membres est à la recherche de l’obtention d’une première convention collective.

« Nous voulons obtenir des protections dans le cas de fusion, de sous-traitance ainsi que des améliorations au niveau de nos conditions de travail » de déclarer Jacques Hélie, président du syndicat affilié à la CSN.

« Nous nous sommes comparés avec des municipalités similaires et nous croyons qu’avec l’aide de la CSN et une ouverture de la part de la municipalité, nous obtiendrons une convention collective à la hauteur de nos attentes » d’ajouter M. Hélie.


–30–


Renseignements : Jacques Hélie, Président
Syndicat des Travailleuses et Travailleurs de la Municipalité de
Saint-Cyrille-de-Wendover CSN
Téléphone : (819) 470-9153

samedi 7 mars 2009

Message du Centre Social Autogéré

Voici un message de la part du centre social autogéré.



Centre social autogéré
-------------------------------
[ SVP diffusez largement ]

CENTRE SOCIAL AUTOGÉRÉ

!! ON VA SQUATTER !!
au printemps 2009

Vous voulez y participer? Venez mettre la main à la pâte

ASSEMBLÉE PUBLIQUE
d’information et de mobilisation

SAMEDI 7 MARS 09
17h :: bouffe!
17h30 :: assemblée
20h30 :: spectacle (groupes à confirmer)

1900, Rue Wellington (la Vieille Banque)
Métro Charlevoix, Pointe-Saint-Charles

La planification est terminée! C’est le temps de passer à l’action

QU’EST-CE QUE LE CENTRE SOCIAL AUTOGÉRÉ?
En mai 2007 le projet d'installer un Centre social autogéré (CSA) à Pointe
Saint-Charles a été lancé. Les CSA sont des espaces autogérés, établis
très souvent dans des bâtiments abandonnés dans des quartiers urbains un
peu partout dans le monde, qui sont en fait des centres d’activités
culturelles, sociales et politiques. La particularité des CSA, ce qui les
différencie des centres communautaires, c’est à la fois leur autonomie
face à l’État, leur refus de hiérarchie et de l’autorité illégitime, ainsi
que la gestion par la démocratie directe.

Le projet est maintenant porté par plusieurs comités et par plusieurs
projets autonomes (notamment un projet de café/bar et salle de spectacle,
un centre de médias indépendant, un atelier de vélo, un projet de jardin
sur le toit et de bouffe collective, un cinéma itinérant et un projet
d'éducation populaire.) Depuis mai 2007, plusieurs assemblées publiques,
party bénéfice et soirées de projection de films ont été organisées. Le
lancement officiel du CSA, des 6-7-8 juin 2008 derniers, dans des espaces
prêtés par des groupes communautaires, n’était que le début d’une
programmation régulière jusqu’au moment du « déménagement » dans notre
édifice permanent au printemps 2009!

Les principes du centre social :::
http://www.centresocialautogere.org/?q=fr/node/115

www.centresocialautogere.org

mercredi 11 février 2009

St-Hubert : Super Blanchet s'en mêle!

Cherchant probablement à trouver une quelconque utilité à son poste, le député de la circonscription de Drummond à Québec, M. Yves-François Blanchet, a décidé de prendre part au débat entourant la fermeture de la salle à manger de la rôtisserie St-Hubert de Drummondville. C'est ainsi que Super Blanchet (son nouveau surnom depuis qu'il s'implique "à fond" dans les dossiers chauds régionaux), a décidé de rencontrer tour à tour le syndicat et le propriétaire de St-Hubert, M. Jean-Pierre Léger.

Ainsi, le fondateur de l'entreprise Diffusion YFB, a d'abord rencontrer le syndicat et a pu constater que "le lien de confiance entre les travailleuses et l’employeur était totalement rompu" (une découverte signée Super Blanchet). Par la suite, il a proposé un projet très ambitieux : une trêve allant de 6 mois à un an qui reporterait la fermeture du restaurant. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les syndiqué-e-s se sont montré-e-s intéressé-e-s.

Ensuite, la personnalité de l'année 2006 de la Chambre de commerce et d'industrie de Drummond (CCID) est allé rencontrer le propriétaire de la chaîne de restaurant St-Hubert, M. Jean-Pierre Léger, étant donné que la rôtisserie de Drummondville appartient à des membres de sa famille. M. Léger a révélé ce que tout le monde savait déjà : qu'il voulait fermer sa salle à manger à cause des mauvaises relations de travail avec ses employé-e-s (lire ici que les employé-e-s en question utilisaient leurs droits et contestaient les baisses de salaires et de conditions de travail que voulaient leur imposer les propriétaires). Aussi surprenant que cela puisse paraître, M. Léger a poliment refusé le projet de trêve du député.

Ainsi, Super Blanchet aura une fois de plus réussi à démontrer l'inutilité de son poste de député en échouant et 57 travailleuses et travailleurs prendront tout de même le chemin de la porte en pleine crise économique.

Merci Super Blanchet!

Source

mercredi 28 janvier 2009

Ce qui arrive lorsqu'on laisse le marché s'occuper de l'environnement...

Quand l'environnementalisme était à la mode (avant la crise économique), on voyait des entreprises nous montrer un côté vert, des épiceries vendre des sacs réutilisables, on a même vu RioTinto Alcan nous dire qu'elle était une entreprise respectueuse de l'environnement!

Or, la réalité nous a vite rattrapé avec la crise économique. Bien qu'on s'était déjà aperçu de l'absurdité de la publicité des grosses entreprises. Nous en avons appris d'autres belles! En effet, à Drummondville, c'est une entreprise privée qui gère la collecte des déchets recyclables! C'est payant de faire du recyclage quand on revend ce qu'on collecte gratuitement. Ça l'est moins en période de crise économique.

Ainsi, à Drummondville seulement, la compagnie Récuperaction, doit maintenant entreposer 25 tonnes (!) de sacs de plastique par mois puisque les marchés se referment! Auparavant, on envoyait nos vieux sacs en Asie (voilà qui est environnementaliste ...), maintenant on les entrepose, il n'y a pas beaucoup d'acheteurs au Québec. Que ferons-nous lorsque le coût d'entreposage sera devenu trop élevé pour Récuperaction? Je vous laisse deviner! Vive le marché!

Mais c'est normal! "Le marché des sacs de plastique a toujours été fragile" nous dit le directeur général du centre de tri local...

La morale de cette histoire, si nous voulons détruire notre planète continuons dans la voie du capitalisme et la main invisible du marché s'occupera de trouver des acheteurs pour nos vieux sacs de plastique!


lundi 26 janvier 2009

Silvio Berlusconi, toujours aussi con...

Connaissez-vous Silvio Berlusconi? C'est l'actuel président du Conseil italien (l'équivalent de premier ministre). Cet homme en présentement à son 3e mandat de chef d'État de l'Italie et depuis qu'il occupe ce poste (et probablement même avant) il ne fait que démontrer sa stupidité.

Cette semaine, après avoir annoncé le déploiement de 30 000 soldats (vous avez bien lu, 30 000!) dans les villes de l'Italie pour contrer la criminalité suite à une vague de viols, M. Berlusconi a cru bon d'ajouter une bonne blague à connotation plutôt sexiste. Selon lui, il est impossible d'empêcher ces viols "même dans un État policier". Il a rajouté qu' "il faudrait tellement de soldats puisqu'il y a tellement de belles filles italiennes que cela ne sera jamais possible." Bien entendu, M. Berlusconi ne s'est peut-être pas rendu compte que mobiliser des soldats pour régler un problème de viols est loin d'être une solution (parlez-en à n'importe quelle femme ayant vécu une guerre...). En plus de son mauvais jugement, Berlusconi ne peut s'empêcher de banaliser le viol en l'associant à la beauté de la femme comme si il était normal qu'une belle femme se fasse agresser. C'est encore une bonne façon de mettre la faute sur les femmes violées pour avoir subi cet événement (un peu à la Gilles Proulx).

D'ailleurs, M. Berlusconi n'en est pas à sa première frasque sexiste. En mai dernier, il a qualifié le gouvernement espagnol (comprenant 9 femmes et 8 hommes) de "trop rose" et "pas facile à gérer". Il a même suggéré à une étudiante italienne d'épouser un millionnaire si elle voulait sortir de la précarité lors de la dernière campagne électorale. Sans oublier sa remarque raciste sur Barack Obama qu'il qualifie de "jeune, beau, et même bronzé!"

Qui est donc ce Berlusconi?

Silvio Berlusconi est le chef du parti Le Peuple de la Liberté, un parti qui est en fait une coalition regroupant divers partis de droite. Il contient même certains partis d'extrème-droite dont Azione Sociale, celui dirigé par la petite fille de Benito Mussolini, Alessandra Mussolini. Il est du genre populiste et conservateur à la Mario Dumont et à la Sarkozy.

Berlusconi est avant d'être chef d'État, un homme d'affaires (surprenant...) propriétaire de nombreuses chaînes de télévision et du club se soccer AC Milan entre autres. C'est un peu comme si Pierre Karl Péladeau ou Paul Desmarais devenait premier ministre. C'est d'ailleurs la raison pourquoi beaucoup de gens croient (à juste titre) qu'il occupe ce poste seulement pour veiller à ses intérêts personnels.

Berlusconi a aussi un passé louche et il fut poursuivi en cours à de nombreuses reprises. Bien qu'il fut souvent condamné en première instance, il gagna sa cause dans les plus hautes instances à chaque fois.

dimanche 25 janvier 2009

Crise Financière : Hausse du taux de chômage au Centre-du-Québec

On apprend aujourd'hui qu'il y avait, au Centre-du-Québec, au mois de décembre 2008, 3 100 chômeurs et chômeuses de plus qu'au même mois de l'année précédente, ce qui amène ce chiffre à 9 700 personnes devant vivre sur l'assurance-emploi. Durant la même période, le taux de chômage est passé de 5,3% à 7,8% dans la région. En comparaison, le taux de chômage pour l'ensemble du Québec est de 7%. Cela indique que notre région est plus durement touchée que la moyenne. D'ailleurs, selon Emploi-Québec, le nombre de chômeuses et de chômeurs est en constante augmentation depuis octobre 2008 dans la région.

Ces statistiques illustrent bien comment la crise économique frappe directement les travailleuses et les travailleurs de notre région. Avons-nous à toujours subir les contrecoups d'un système économique qui ne nous sert aucunement? Avons-nous à payer pour notre exploitation? Cette crise financière prouve que tant que nous vivrons dans un monde capitaliste, nous serons toujours les plus précaires et les plus grand-e-s perdant-e-s.

samedi 24 janvier 2009

Développement dans l’affaire St-Hubert ; le syndicat réagit

St-Hubert : un employeur méprisant !



L’annonce de la fermeture de la salle à manger du St-Hubert a surpris beaucoup de Drummondvillois et Drummondvilloises. En effet peu d’entre-nous ont cru, comme le soutenaient les propriétaires du restaurant, que ce dernier n’était pas si rentable qu’il le devrait. Foutre le syndicat et les serveuses combatives à la porte, véritable question de rentabilité ou question d’image? La conférence de presse du syndicat (mardi dernier, 21 février) a permis de nous éclairé un peu sur les véritables motifs de cette décision, en voici un résumé.

Tout d’abord, sur l’affirmation de la rentabilité les serveurs, les serveuses et le syndicat sont unanimes ; c’est faux, le restaurant est très rentable. Il suffit de jeter un coup d’œil au stationnement pour s’en convaincre. Le syndicat précise également qu’ayant une expertise dans le domaine, gérant plusieurs coopératives de St-Hubert, il est clair que le restaurant fait de l’argent!

Alors, pourquoi le transformer en St-Hubert Express? Bien entendu, tel est le système capitaliste, c’est bien de faire de l’argent, mais c’est mieux d’en faire PLUS et toujours PLUS et ce, à n’importe quel prix. Même au prix de mettre à la porte certain-e-s employé-e-s ayant une trentaine d’année de service et qui ont grandement contribué au succès de l’entreprise.

Il est évident que de fermer la salle à manger permettra au restaurant d’accroître sa rentabilité ayant beaucoup moins d’employé-e-s à payer pour le même produit offert. Or, il est curieux de constater que contrairement à d’autres restaurants St-Hubert qui sont devenus des «express», peu de rénovations seront faites au bâtiment du restaurant. En effet, la salle à manger ne sera pas démolie, seuls des panneaux ou des rideaux seront mis. Cela nous porte à croire que la décision n’est pas définitive et que d’ici quelques années, on pourrait voir la salle à manger rouverte, juste le temps de mettre à la porte définitivement les «vieilles serveuses» un peu trop combatives au goût des patrons et que celles-ci n’aient plus de recours.

Le syndicat ne condamne pas la décision comme telle qu’il qualifie d’économique et de capitaliste, sans plus, ce qui est dommage. Il s’attarde plutôt à l’attitude méprisante des patrons et des propriétaires. Tout d’abord, depuis l’annonce officielle, les patrons se vantent d’avoir enfin réussi à se «débarrasser des vieilles serveuses». Voilà comment ce patron traite ces femmes qui ont donné 15,20 ou 30 ans à cette compagnie. De plus, le pire reste probablement les nouvelles publicités de l’entreprise pour recruter du personnel. En effet, cette publicité vante les mérites des femmes d’expérience en mettant sur l’affiche une grand-maman qui travaille durant sa retraite. Bref, l’entreprise qui essaie d’avoir l’air engagé dans la société fait dans la réalité, tout le contraire. Finalement, mentionnons aussi que les employé-e-s ont appris la nouvelles seulement 30 minutes avant l’annonce officielle, ce qui constitue un flagrant manque de respect.

Chez les serveurs et les serveuses, selon Line fontaine, présidente du syndicat des employé-e-s du St-Hubert, le désarroi et l’incertitude se côtoient.

Le syndicat souligne également que cette décision semble s’inscrire dans un nouveau tournant de la compagnie qui tente de rajeunir son image et sa clientèle (pensons au pub st-Hubert), out les «vieilles serveuses». Il souligne également qu’ils sont en train d’étudier les diverses options légales qui s’offrent, comme par exemple plaider la discrimination basée sur l’âge. Outre cela, les actions prévues sont plutôt autour de la négociation avec l’employeur soit essayer de maintenir les emplois (en transférant les serveurs et les serveuses avec beaucoup d’ancienneté au comptoir) ainsi qu’étendre la période de rappelle advenant le cas d’une réouverture de la salle à manger.

Pour conclure, mentionnons que le syndicat ne propose pas de boycott pour le moment.

mardi 20 janvier 2009

À qui profite le travail au noir?

*Ceci est une réponse à l'article publié dans L'Express du 11 janvier 2009 et s'intitulant "Travail au noir et fraude : des immigrants osent parler..." empreint de sensationnalisme et disponible ici. D'autres réponses à cet article sont aussi disponible ici, ici, ici et ici.

Quelle ne fut pas ma surprise en lisant L'Express du 11 janvier 2009 de voir la une de ce journal empreinte d'un sensationnalisme crasse et donnant la parole à deux immigrants s'attaquant à la communauté colombienne drummondvilloise en les accusant de fraude et de travail au noir.

La première chose que l'on voit en lisant cet article, c'est qu'un de ces deux immigrants est le propriétaire du restaurant Guerras du centre-ville de Drummondville, Lyes Guerras. Or, Monsieur Guerras, qui est lui-même immigrant se sert de son statut afin de ne pas passer pour un raciste et ainsi pouvoir "dénoncer les profiteurs (sic) du système".

Ses dénonciations font preuve d'une généralisation à peine voilée de la communauté colombienne. Monsieur Guerras attaque toute la communauté colombienne de Drummondville en disant ce genre de phrases : "C'est le même problème qu'en Colombie. Ils (sic) sont prêts à tout pour ne pas payer de l'impôt." et "C'est choquant! On reçoit ces gens-là et ils (sic) nous volent. Il faut que le système se réveille..."

Il serait peut-être temps de montrer à Monsieur Guerras que le travail au noir n'a ni couleur, ni sexe, ni orientation sexuelle, ni pays d'origine. En effet, combien de québécois et de québécoises d'origine déclare absolument tous leurs revenus? Aucun et aucune et c'est très compréhensible. Qui a réellement envie de voir son argent gérer par Jean Charest ou Stephen Harper et distribué au patronat sous forme de crédits d'impôts qui vont justement servir à des gens comme M. Guerras pour s'acheter une voiture de l'année au nom de sa compagnie ou un voyage dans le sud? Poser la question, c'est y répondre.

Il serait pertinent que M. Guerras se mette un peu à la place de ces réfugié-e-s. Fraîchement arrivé-e-s d'un pays où la langue n'est pas la même (contrairement à l'Algérie, pays d'origine de Lyes Guerras), ceux-ci et celles-ci tentent de s'intégrer tant bien que mal à la société qui leur fournit un maigre revenu (sous le seuil de pauvreté). Afin de pouvoir manger à leur faim ils et elles doivent se trouver un revenu d'appoint, des emplois dont les québécois et les québécoises d'origine ne veulent pas (travail agricole difficile, ménage dans les entreprises etc.) payer en moyenne 5$ de l'heure selon les dires mêmes de l'article. Or, M. Guerras, si ces réfugié-e-s sont si bien, donnez leur votre restaurant et prenez leur place...

Le travail au noir ne profite qu'aux employeurs qui l'utilisent. En effet, qui a envie de travailler à 5$ de l'heure sans sécurité d'emploi, dans la précarité la plus totale, sans aucun avantage social? Personne, sauf peut-être des gens dans la merde financièrement (état dans lequel beaucoup de réfugié-e-s sont). Si vous voulez "dénoncer les profiteurs (sic) du système" M. Guerras, dénoncez donc vos amis du patronat qui profite de l'exploitation de ces travailleurs et de ces travailleuses. Profitez-en donc pour vous dénoncer en même temps, puisque même si vos employé-e-s ne travaillent pas au noir, votre argent, c'est sur leur dos que vous la faîtes en ramassant le profit de leur travail, mais aussi en obtenant de nombreux crédits d'impôts pour entreprises gracieuseté de l'État qui tire ses profits des citoyens et des citoyennes.

Finalement, nous nous devons de dénoncer le sensationnalisme dont a fait preuve le journal L'Express en publiant cet article, donnant de la publicité à cet homme, le mettant à la une, en ayant un ton conciliant aux positions de M. Guerras et finalement en allant jusqu'à mettre un numéro de téléphone afin de pouvoir dénoncer des gens qui travaillent au noir...

mercredi 14 janvier 2009

St-Hubert... De nouveaux rebondissements


Voici la suite de notre dernier article publié sur la question : http://ucldrummond.blogspot.com/2009/01/le-st-hubert-de-drummondville-licencie.html

Les choses évoluent dans la saga de la Rôtisserie St-Hubert de Drummondville. En effet, on apprend que le propriétaire du restaurant se plaît à répéter que si ce dernier doit se restructurer, "c'est parce que les vieilles (sic) serveuses coûtent trop cher". On voit tout le respect que cet hurluberlu a pour les employé-e-s de son restaurant, certaines lui ayant donné plus de 32 ans de service. Cet employeur est reconnu pour mépriser ces employé-e-s (ce qui n'est pas surprenant de la part d'un patron qui conçoit ses employé-e-s comme de simples moyens de produire de l'argent, au même titre qu'un four ou une voiture de livraison).

D'ailleurs, nous trouvons très drôle que le propriétaire se plaignent des salaires des serveuses et des serveurs. Pourquoi ne regarderait-on pas son salaire à lui? Aux bas mots, il doit gagner au moins 10 fois celui d'un ou d'une simple employé-e. J'aimerais bien que l'on baisse son salaire au niveau d'un serveur ou d'une serveuse afin de voir s'il jugerait que les salaires sont trop élevés...

Mince consolation, beaucoup de clients et de clientes donnent leur appui aux salarié-e-s qui perdront leur emploi. D'ailleurs, chez ces derniers et ces dernières, qui ont appris la nouvelle seulement 30 minutes avant l'annonce officielle, l'ambiance est plutôt à la colère, ce qui est totalement compréhensible. D'ailleurs, les serveuses et les serveurs sont étroitement surveillé-e-s par les patrons et les patronnes et ne doivent pas parler de cette situation aux clients et aux clientes. En effet, le propriétaire laisse aussi clairement entendre que si les employé-e-s ne sont pas "fins" et "fines", il n'hésitera pas à fermer plus tôt la rôtisserie... Révoltant!

Voir l'article de L'Express ici.

Nous vous laissons avec un communiqué laissé sur place expliquant aux clients et aux clientes que si cette restructuration doit avoir lieu, ce n'est que pour mieux les servir... Inutile de dire que nous le croyons sur parole...

mardi 13 janvier 2009

Bilan d'activité du collectif La Barricade

Le collectif La Barricade, membre de l'Union Communiste Libertaire, a officiellement été formé le 15 novembre 2008. Ce collectif a été formé sur les cendres de la Cellule rouge de Drummondville, groupe qui fut actif surtout au printemps 2008. La cellule était un regroupement d'étudiants et d'étudiantes au Cégep de Drummondville se revendiquant de l'extrême gauche. Ainsi, y cohabitaient anarchistes, communistes et quelques environnementalistes. Pour les anarchistes de la Cellule, ceux et celles qui ont été futurement membres fondateurs du Collectif La Barricade, l'expérience au sein d'une organisation très diversifiée idéologiquement les a amené-e-s vers le plateformisme. En effet, les interminables débats sur des questions de fonds furent plutôt frustrants et ont fait que la Cellule a plus ou moins tourné au rond, malgré quelques activités ou idées fort intéressantes!

Au début du mois de novembre, des membres de Nefac-Mtl ont rencontré «la faction libertaire» de l'ex Cellule rouge au Cégep de Drummondville. Cette rencontre fut décisive pour les libertaire de Drummondville et elle les a convaincu de former un collectif au sein de la Nefac. La création du collectif fut officialisé environ une semaine plus tard, comptant 4 membres et 2 sympathisants et sympathisantes.

Le Collectif La Barricade a donc participé, au début de l'hiver 2008, au congrès de refondation de la Nefac, tenu dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Nous avons participer plus ou moins activement au congrès, du mieux que l'on pouvait, vu notre nouveauté dans l'organisation.

Les premières semaines à la suite du congrès de refondation ont été vouées au travail d'organisation. Nous nous avons trouvé un magnifique nom (!), nous avons définis nos postes et leurs tâches, établis certains modes de fonctionnement informels (en attendant d'avoir officiellement adopter une charte) et nous avons commencé à rédiger une charte, ce qui n'est pas encore terminé! Hormis la période des fêtes, nous avons réussi à se rencontrer en réunion une fois par semaine.

Lors de la campagne électorale provinciale 2008, nous avons affiché au centre-ville de Drummondville des tracts abstentionnistes conçus par le CRAC-Saguenay ( maintenant collectif Emma Goldmann). Merci à eux en passant pour leurs affiches vraiment cool!
En conclusion, nous tenons aussi à souligner la création de notre blog contenant, entre autres, des articles d'actualité locale et internationale, des textes théoriques, une chronique littéraire et une chronique musicale.

L'année 2008 était une année d'organisation, 2009 en sera une d'action!

jeudi 8 janvier 2009

Le St-Hubert de Drummondville licencie 57 employé-e-s...

Nous apprenons aujourd'hui que la célèbre Rôtisserie St-Hubert de Drummondville, réputé comme étant l'une des plus rentables au Québec deviendra un St-Hubert Express et en profitera, ainsi pour mettre à la porte 57 de ses 120 employé-e-s, surtout des serveurs et des serveuses. La raison invoquée est dénuée de toute crédibilité : "Il n'est pas aussi rentable qu'il le devrait."
Or, le restaurant est connu pour être situé sur le bord de l'autoroute 20, à Drummondville, soit directement entre Montréal et Québec, ce qui fait de lui l'un des restaurants les plus achalandés de la ville. La compagnie n'ose même pas prétendre qu'il n'est pas rentable, ce qui serait totalement irréaliste, mais qu'il ne l'est pas assez. Cette raison en dit long sur les véritables buts des propriétaires du restaurant : "mettons à la porte des employé-e-s syndiqué-e-s, offrons un moins bon service à nos clients et clientes et mettons-nous encore plus d'argent dans les poches."

Mais qu'en est-il des travailleurs et des travailleuses de cette franchise qui sont des employé-e-s de longue date? Ils sont tout simplement licencié-e-s, jeté-e-s à la poubelle comme n'importe quel chiffon usé. On oublie que l'on parle ici d'humains et d'humaines qui ont, dans certains cas, donnez une énorme partie de leur vie pour engraisser le portefeuille des propriétaires. Leur crime? Probablement d'avoir cherché à aller chercher une petite partie de l'argent des propriétaires gagnée sur leur dos. En effet, les employé-e-s du St-Hubert de Drummondville ressortaient d'une grève, cette été, afin, non pas de faire des avancés au niveau des conditions de travail, mais bien de simplement garder celles d'avant.
Voici dans quel système nous vivons. Un système où il est possible de mettre à la porte n'importe quel-le employé-e lorsqu'il ou elle ose nous défier. On oublie souvent que c'est et ce sera toujours les patrons et les patronnes qui possède le vrai pouvoir, et ce, tant et aussi longtemps que nous continuerons à accepter de vivre dans un monde ou ceux et celles-ci existent.

Réveillons-nous!

Voir l'article de L'Express ici.

P.S. Nous tenterons de contacter le syndicat et/ou les employé-e-s afin de voir ce qu'il est possible de faire pour venir en aide aux licencié-e-s et nous vous en redonnons des nouvelles.

Nouveau blogue de l'UCL!

Nos camarades de l'Étoile Noire (UCL-St-Jérôme) viennent d'inaugurer eux aussi leur blogue. Les 6 collectifs de l'UCL ont maintenant leurs propres blogues afin de diffuser les idées libertaires dans leur région respective. De plus, nos camarades du Saguenay (collectif Emma Goldman--anciennement CRAC) ont eux aussi un nouveau blogue.

Le 23 novembre dernier, le collectif Étoile Noire a adhéré à la nouvelle plateforme de l’Union Communiste Libertaire, qui prendra le relais de l’ancienne union régionale de la NEFAC pour ce qui est de propager l’anarchisme organisé au Québec. Le collectif avait déjà une existence relative dans St-Jérome, ses membres ayant déjà organisé des campagnes abstentionnistes locales et s’étant investis dans le mouvement étudiant. C’est lorsque qu’est venu le temps de mieux définir leurs principes et objectifs, dans l’optique de rassembler encore plus d’activistes autour d’une même démarche révolutionnaire, que les membres ont considéré la possibilité de se fédérer avec la NEFAC, dont la portion québécoise est devenue l'UCL. Après une étude approfondie de la plateforme et moult débat sur l’organisation, ceux-ci ont conclu qu’elle était de loin celle la plus proche de leurs idéaux libertaires et avait les meilleurs moyens pour y parvenir. De plus, avec sa refondation, elle tend à mettre fin à l’isolement des militant-e-s révolutionnaires en région, mettant entres autres des ressources matérielles (journaux, tracts, affiches, web) et du support personnel à leur disposition.

Les membres d’Étoile Noire s’engagent donc pleinement dans le combat devant mener à une révolution sociale communiste libertaire. Ils et elles s’acharneront à éveiller chez les travailleurs et travailleuses une conscience de classe afin que ceux-ci s’unissent et prennent en main la construction d’une société libre et égalitaire. Pour ce faire, il leur faut abolir le capital privé, socialiser les moyens de productions et de distributions, rompre avec le patriarcat et finalement mettre en place des structures permettant l’autogestion. Les moyens et actions pour y parvenir seront variés : distribution du journal Cause Commune, affichage, conférences, ateliers de réflexion théorique, action directe, implication dans les mouvements sociaux locaux, etc. Une participation dans les divers comités de la fédération est aussi à l’ordre du jour. Alors si travailler au projet révolutionnaire dans la région vous intéresse, contactez-nous!

UCL-Drummondville(Collectif la Barricade)
UCL-Montréal
UCL-Québec(Collectif la Nuit)
UCL-Saguenay(Collectif Emma Goldman)
UCL-Sherbrooke(Collectif 19 Juillet)
UCL-St-Jérôme(Collectif l'Étoile Noire)

Via La Commune

mercredi 7 janvier 2009

Chronique littéraire

Bonjour Camarades!

Ce message veut souligner la création d'une chronique littéraire pour notre blog du collectif communiste libertaire La Barricade. Vous pourrez y trouver des critiques et des résumés de livres classiques (et moins classiques) de l'anarchisme, du marxisme, du féminisme, des livres d'histoire, de sociologie, d'anthropologie, bref, un peu n'importe quoi! Nous essairons d'être le plus rigoureux et rigoureuse possible afin de vous faire part d'une grande variété de bouquin. Cependant, les chroniques vont suivrent le rythme de nos lectures!

Bonne lecture Camarades!

lundi 5 janvier 2009

Sabotage des gazoducs d'EnCana en Colombie-Britannique

En fin de semaine, pour la quatrième fois depuis quelques mois, des actes de sabotage ont eu lieu dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique sur les gazoducs de la compagnie EnCana. Cette dernière explosion a eu lieu à Tomslake, les 3 autres, à Dawson Creek. Les premières ont été revendiquées dans une lettre envoyée aux médias locaux qui exigeait que la compagnie quitte la région et que c'est une compagnie "terroriste" qui met en danger la population avec son gaz sulfureux, une substance très dangereuse lorsqu'inhalée.

Rappelons qu'EnCana est une entreprise canadienne ayant des installations en Alberta, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, mais aussi au Tchad, en France et au Groenland. Elle fut, en 2003 et en 2004, l'entreprise canadienne ayant dégagé le plus de bénéfices.
On ne peut qu'être d'accord avec des actions de sabotage menées contre une grosse entreprise faisant son argent sur le dos des travailleurs et des travailleuses et avec les ressources naturelles de la population, le tout, en plus de mettre en danger constant cette même population et son environnement avec ses installations pétrolières et gazières. Débarassons-nous une fois pour toutes de ces vautours capitalistes prêts à tout pour une poignée de dollars!

samedi 3 janvier 2009

Le grand cœur de l’élite économique de Drummondville ?

Même si la Guignolée est terminée depuis un mois et que le temps des fêtes achève, on peut constater que la charité est toujours à l’ordre du jour. Les médias locaux et nationaux ne cessent de dénombrer les multiples dons et collectes de fond des organismes communautaires. Cependant, dans chaque article, chaque nouvelle, une constante revient : la participation des biens nanti-e-s au processus de charité. Les exemples sont nombreuses, que ce soit les porte-paroles de la Guignolée 2008 à Drummondville, nul autre que Serge Leroux et Louis-Jacques Laferté, respectivement propriétaires de Toyota, Honda et Mazda Drummondville et du Centre de rénovation Laferté[1], bref deux très bien nanti-e-s la ville ou bien encore le président du comité de campagne de Centraide à Drummondville, Patrick Boissonneault[2], président du groupe Boissonneault immobilier. Que doit-on en juger ? Que les riches de Drummondville ont un grand cœur et se soucient de la situation des gens précaires ? Où bien qu’ils cherchent ici à se faire une image publique positive tout en pensant faire leur action citoyenne charitable de l’année, légitimant leur richesse ? Mais il y a plus, même si Messieurs Leroux, Laferté et Boissonneault sont probablement incapables de faire l’analyse, le principe de la charité va totalement en accord avec leurs intérêts et leur idéologie capitaliste.

D’abord, ce n’est probablement pas une surprise pour personne ; même si Leroux, Laferté, Boissonneault et autres sont convaincu-e-s de faire une bonne action charitable, ils ont d’autres motivations bien plus grandes que seulement «aider les pauvres». D’abord, cela leur permet de se créer une image publique positive aux yeux de la population ce qui aidera bien sur à leur compagnie et peut-être à une éventuelle carrière politique. Il s’agit ici également d’une publicité de choix pour leurs entreprises puisque évidemment les logos de ces derniers apparaitront bien en vu sur les affiches de l’évènement ainsi que dans les médias, crédits d’impôts en prime! S’associer à des causes sociales est évidement positif pour l’image de marque. Malgré tout, il est quand même possible de constater d’importantes contradictions pour les entreprises s’impliquant dans les œuvres caritatives. Prenons par exemple M. Boissonneault qui est propriétaire de nombreux blocs appartement, principalement aux alentours du cégep, qui loue justement ses immeubles à des étudiants et étudiantes précaires et gageons qu’il ne leur fait pas de faveur pour les prix. S’il avait vraiment à cœur la situation des gens dans le besoin, peut-être baisserait-il d’abord le prix des ses appartements ?

La participation des riches aux activités de charité peut aussi servir de processus de rationalisation. En effet, plusieurs gens aisés doivent vraiment croire à la bonté de leur action. Par exemple, croire qu’en participant à la Guignolée, M. Bourgeois est une personne impliquée socialement, qu’il a une conscience. Bref, M. Bourgeois croit mériter sa richesse puisqu’il en fait bon usage et qu’il est généreux. Hors, même si M. Bourgeois l’ignore surement, la charité est un concept qui s’insère à merveille dans le libéralisme économique et qui finalement, en bout de ligne, profite bien plus aux riches qu’aux pauvres.

Quoi ? La charité profite bien plus aux riches qu’aux pauvres questionnerez-vous ? Examinons de plus près … La charité est une initiative privée et individuelle ce qui veut dire que c’est à chacun de décider combien ou comment il donnera et ce, de façon personnelle. Se préoccuper de la condition des autres devient donc une préoccupation individuelle que chacun peut avoir ou non. Hors la condition de nos concitoyen-ne-s nous concerne tou-te-s et ce de façon collective. La charité mène aussi à légitimer le désengagement de l’État dans les services sociaux. «À quoi bon offrir des services gratuits ? Si nous ne le faisons pas, des organismes le feront à notre place avec de minimes subventions ?» Les organismes communautaires masquent donc l’absence de plan politique de lutte à la pauvreté et la précarité ainsi que les coupures dans les secteurs publiques. Bref, c’est pourquoi pour les tenants du capitalisme, la charité est le moyen de redistribution des richesses par excellence. C’est en bout de ligne bien plus payant pour M. Bourgeois de donner 15 000 ou 20 000 $ à des organismes que de payer ses justes parts d’impôts.

Finalement, mentionnons que la charité ne règle aucun problème de fond ; au mois de janvier, bien des travailleurs et travailleuses seront encore dans la précarité, des familles continueront à avoir faim et froid. Les inégalités sociales sont inhérentes à notre système économique. Ce n’est pas par la Guignolée ou avec la Tablée Populaire que ça va changer …

Abattons le capitalisme!

«Qu’il m’est insupportable de supplier les riches de m’accorder, au nom de Dieu, les miettes de tout ce qu’ils nous ont volé.» Extrait de : Le mendiant et le voleur. Ricardo Flores Magon

[1] http://www.journalexpress.ca/article-274550-Guignolee-les-benevoles-se-donnent-tout-un-defi.html

[2] http://www.journalexpress.ca/article-287585-Centraide-recoit-5000.html